Un condamné à mort souffrant de troubles mentaux a été exécuté lundi soir en Floride malgré les nombreux appels et protestations, a-t-on appris auprès des autorités pénitentiaires.

John Ferguson, atteint de schizophrénie paranoïaque, a été déclaré mort par injection létale à 18h17, a indiqué une porte-parole.

Dans sa dernière déclaration, le condamné a de nouveau prétendu être «le Seigneur Dieu», comme il le disait régulièrement, selon son avocat Chris Handman.

Plusieurs associations de malades, médecins et avocats étaient intervenues auprès de la Cour suprême des États-Unis pour lui demander de stopper l'exécution, mais la plus haute juridiction du pays a rejeté un ultime appel en fin de journée lundi, a-t-on appris auprès de son service de presse.

La défense du condamné s'est dite «profondément déçue que la Cour suprême ait rejeté la demande de John Ferguson de clarifier les critères d'évaluation des compétences d'un individu qui doit être exécuté, et lui ait refusé d'invoquer la jurisprudence de la haute Cour interdisant d'exécuter les fous».

«M. Ferguson est profondément malade depuis quatre décennies, bien avant les crimes pour lesquels il doit être exécuté», avait déclaré Me Handman dans un communiqué publié juste avant l'exécution.

John Ferguson, âgé de 65 ans dont 35 dans le couloir de la mort, a été condamné pour six meurtres dans une affaire de drogue en 1977 et deux autres meurtres d'adolescents en 1978.

Son exécution, qui a donné lieu à de multiples recours judiciaires, avait déjà été suspendue une fois en septembre 2012.

Une affaire similaire est en cours en Géorgie où Warren Hill, handicapé mental, a bénéficié le 19 juillet d'un sursis à son exécution. La plus haute juridiction des États-Unis a également été saisie.

Il s'agit de la 1.343e exécution depuis le rétablissement de la peine de mort aux États-Unis en 1976, selon le décompte du Centre d'information sur la peine capitale.