Les journaux new-yorkais n'y allaient pas de main morte mercredi contre Anthony Weiner, estimant que le candidat à la mairie n'était pas apte à occuper ce poste après les nouvelles révélations sur ses frasques sexuelles en ligne.

«Casse-toi!», lançait le tabloïd Daily News à l'adresse du démocrate de 48 ans, écrivant dans un éditorial de deux lignes : «Assez de tous ces mensonges et de ces révélations salaces. Weiner n'est pas la bonne personne pour diriger la première ville d'Amérique».

Anthony Weiner a reconnu mardi avoir envoyé - sous le pseudonyme «Carlos Danger» - des photos et des messages licencieux à une jeune femme de 22 ans un an après avoir démissionné du Congrès en raison d'un scandale similaire.

En 2011, il avait en effet dû renoncer à son siège à la Chambre des représentants, ayant admis avoir envoyé par erreur sur Twitter une photo de son slip bombé en gros plan. Le cliché était en principe destiné à une étudiante qui le suivait sur le réseau social.

Le New York Post n'a pas hésité à se moquer du surnom utilisé par le candidat pour ses escapades sexuelles en ligne. «Voici Carlos Danger», placardait en une le journal. Les pages intérieures comprenaient une reproduction floutée de la photo que Weiner aurait prise lui-même de son pénis pour l'envoyer à la jeune femme, avec en légende «Dites bonjour au petit Carlos», accompagnée du texte de quelques-uns de leurs échanges osés.

Même le très sérieux New York Times, qui avait auparavant couvert de façon plutôt conciliante les tentatives de Weiner de sauver son mariage après le premier scandale de 2011, écrivait : «Un des candidats à la mairie à l'origine d'un scandale de «sextos» n'a pas renoncé, mais il devrait».

Et le quotidien de marteler dans un éditorial cinglant : «M. Weiner dit qu'il reste dans la course à la mairie. Pour tous ceux qui connaissent son arrogance et sont fatigués de la saga sordide dans laquelle il a plongé la ville, cela n'est pas surprenant».

Selon un sondage publié la semaine dernière, Anthony Weiner est en tête pour l'investiture démocrate prévue en septembre. S'il l'emporte, cela lui donnera de fortes chances de prendre la succession en novembre de Michael Bloomberg à la tête de la Grosse Pomme. Certains analystes s'attendent toutefois à ce que ces nouvelles révélations viennent assombrir le tableau.

Anthony Weiner refuse d'abandonner la course

Anthony Weiner poursuit ignore les appels de ceux qui lui demandent d'abandonner.

Dans un courriel envoyé à ses partisans mercredi, il a déclaré regretter «ne pas avoir explicitement dit» combien de temps les échanges avaient duré. Il insiste pour dire que ces indiscrétions sont terminées.