Un homme a été interpellé vendredi après la découverte de quatre hommes âgés séquestrés depuis des années dans un taudis, ainsi que de quatre femmes vulnérables à Houston, au sud des États-Unis, a indiqué la police.

Quatre sans-abris ont été retrouvés dans des «conditions déplorables» dans un garage de Houston, vendredi, et ils pourraient y avoir été gardés en captivité afin que leur ravisseur puisse encaisser les chèques d'aide sociale qu'ils recevaient, ont rapporté les autorités.

Trois des hommes étaient mal nourris et ont été transportés vers un hôpital après avoir été découverts par des policiers répondant à un appel au 9-1-1, a confié Jodi Silva, porte-parole de la police de Houston. Le sergent Steven Murdock a comparé leurs conditions de vie à celles d'un «donjon».

Les victimes auraient été attirés après s'être fait promettre de l'alcool et des cigarettes.

Les enquêteurs tentaient toujours de déterminer depuis combien de temps ils vivaient à cet endroit, mais ils croient qu'ils y étaient depuis des semaines.

Selon une porte-parole de la police, Jodi Silva, les hommes ont affirmé aux enquêteurs qu'ils avaient été forcés de vivre dans le garage où il y avait une seule chaise, aucun lit et un climatiseur qui fonctionnait mal.

«Ils nous ont clairement affirmés qu'ils étaient détenus contre leur volonté», a rapporté Mme Silva.

La porte-parole a ajouté qu'une personne était détenue mais qu'aucune accusation n'avait encore été déposée. La personne en question ne vivait apparemment pas dans la maison, a aussi confié Mme Silva.

Quatre femmes ont également été retrouvées dans la demeure, dont trois qui semblaient présenter des déficiences intellectuelles, selon la police. Mme Silva a décrit la quatrième femme comme étant une gardienne. Contrairement au garage, les conditions à l'intérieur de la maison étaient plus normales, a indiqué Mme Silva.

Un voisin a alerté les autorités vendredi matin, se disant inquiet au sujet d'hommes dans la maison située dans le quartier North Houston. Le sergent Murdock a affirmé qu'au moins l'un des hommes était un ancien combattant. Il a dit d'eux qu'ils étaient mal alimentés et «presque invalides», ajoutant qu'ils vivaient dans des «conditions déplorables».

Alberta Ewing, dont le frère vit tout près, a raconté que les hommes paraissaient «très faibles» et que des ambulanciers les avaient sortis sur des civières.

Mme Ewing a confié qu'un d'eux l'avait approchée, quelques semaines plus tôt, et lui avait demandé son aide pendant qu'elle cuisinait à l'extérieur de sa résidence. Elle dit ne pas l'avoir pris au sérieux parce qu'il ne pleurait pas et qu'il avait été incapable d'exprimer ses besoins.

Les résidants du quartier affirment qu'ils voyaient occasionnellement les hommes à l'extérieur de la maison. Virginia Rogers, qui habite à cinq maisons de là, ajoute qu'elle les saluait de la main lorsqu'elle passait.

«Je suis en état de choc», a-t-elle déclaré. «Je suis abasourdie. Je n'en avais aucune idée.»

Les hommes ont été retrouvés dans un quartier résidentiel composé de maisons en brique, principalement, et où vivent des membres de la classe ouvrière. Selon les dossiers fonciers du comté de Harris, la maison a été construite en 1969 et elle couvre une superficie d'environ 1400 pieds carrés.

La police entrait et sortait de la maison vendredi après-midi, accumulant les preuves alors que les voisins regardaient la scène à l'extérieur.