Le président des États-Unis, Barack Obama, a appelé les jeunes Africains à consolider les progrès réalisés sur le continent, les pressant de faire honneur à l'héritage de l'ancien leader bien-aimé de l'Afrique du Sud, Nelson Mandela.

Dans une tentative d'ajouter sa pierre à ce legs, le président Obama a annoncé que son administration mettrait en oeuvre un nouveau programme pour doubler l'accès à l'électricité à travers l'Afrique.

Lors d'un discours dimanche à l'université du Cap, il a rappelé la leçon donnée par Nelson Mandela au reste du monde, à savoir que le courage d'un seul homme peut déplacer des montagnes.

Son allocution mettait un terme à une journée haute en émotions, alors que la famille Obama a visité la prison de Robben Island dimanche, où l'icône de la lutte antiapartheid a passé 18 de ses 27 années d'emprisonnement. Le père de la réconciliation nationale sud-africaine, âgé de 94 ans, est hospitalisé depuis plusieurs semaines dans un établissement de Pretoria pour soigner une infection pulmonaire récurrente. Son état est stable, mais demeure critique.

Le président Obama a déclaré que ses filles Malia et Sasha n'oublieraient jamais leur visite dans l'ancienne cellule de Nelson Mandela, et qu'elles apprécieraient sans doute davantage la lutte pour la liberté livrée par «Madiba» et d'autres.

Évoquant le plan de développement de son administration pour l'Afrique, où est né son père kenyan, M. Obama a déclaré que les États-Unis cherchaient à établir un partenariat qui donnerait aux Africains plus de pouvoir sur leur propre vie. Il a rejeté l'idée qu'une telle initiative puisse refléter l'ingérence américaine dans les affaires de l'Afrique, affirmant que toute la communauté internationale profiterait de l'autonomie du continent africain.

«Je crois qu'ultimement, les Africains devraient se faire leur propre idée sur ce qui sert ou non les intérêts africains. Nous faisons confiance à votre jugement, le jugement des gens ordinaires. Nous croyons que lorsque vous contrôlez votre destinée - si vous gardez la main sur vos gouvernements -, alors les gouvernements feront la promotion de la liberté et de l'égalité des chances, parce qu'ils vous sont redevables», a déclaré le président Obama.

Le projet «Power Africa», qui profitera d'un financement de 7 milliards $ US du gouvernement américain, doit permettre d'accroître l'accès à l'électricité en Éthiopie, au Ghana, au Kenya, au Liberia, au Nigeria et en Tanzanie. Des entreprises privées, dont General Electric et Symbion Power, devraient s'engager à verser 9 milliards $ US.

Ces enveloppes apparaissent toutefois bien minces en comparaison avec les 300 milliards $ US nécessaires, selon les estimations de l'Agence internationale de l'énergie, pour brancher toute l'Afrique subsaharienne d'ici 2030.