Les États-Unis ont annoncé mardi de nouvelles sanctions contre l'Iran visant un réseau «majeur» de 37 «sociétés-écrans», qui gèrent des milliards de dollars du gouvernement iranien et l'aident à contourner les sanctions internationales.

Ces sanctions consistent en un gel des avoirs américains de ces sociétés, conformément à un décret de la Maison-Blanche émis en 2012.

Elles visent à décourager les ambitions nucléaires du régime de Téhéran, accusé par les pays occidentaux de vouloir fabriquer l'arme nucléaire sous couvert d'un programme nucléaire civil.

«La fenêtre de tir se rétrécit, et c'est le moment d'intensifier la pression», a déclaré le sous-secrétaire américain au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement économique David Cohen, devant une commission du Sénat.

Le groupe «EIKO et ses filiales - dont l'une contrôle les sociétés internationales écran d'EIKO et l'autre gère des milliards de dollars d'investissements - travaillent au nom du gouvernement iranien et opèrent dans différents secteurs de l'économie iranienne et le monde entier, générant des milliards de dollars de bénéfices pour le régime chaque année», selon le département du Trésor.

Crée il y a environ 10 ans, EIKO travaille via deux sociétés, la Tadbir Economic Development Company et la Tosee Eqtesad Ayandehsazan (ou TEAC0), qui aide le régime à contourner les sanctions par l'intermédiaire d'un réseau de sociétés opérant en Europe centrale, en Allemagne, en Afrique du Sud et aux Émirats arabes unis.

Cette décision est prise à moins de deux semaines de la présidentielle iranienne - le 14 juin -, et au lendemain de l'annonce par la Maison Blanche de nouvelles sanctions contre l'Iran, visant sa monnaie le rial - dans le but de la rendre «inutilisable en dehors de l'Iran» - et son secteur automobile, source majeure de revenus.