Le secrétaire d'État américain John Kerry a vivement défendu vendredi la légalité des tirs de drones américains dans la «guerre» contre les talibans et Al-Qaïda, deux jours après qu'une frappe eut tué le numéro 2 des talibans pakistanais dans le nord-ouest du pays.

«Bien que nous préférions l'interpellation et les poursuites en justice de terroristes, l'action létale est parfois nécessaire pour protéger des vies américaines», a déclaré M. Kerry lors d'un point de presse avec son homologue allemand Guido Westerwelle.

«Nos actions sont légales. Nous avons été attaqués le 11 septembre 2001 et une semaine après, le Congrès a autorisé l'usage de la force. En matière de législation nationale et de droit international, les États-Unis sont en guerre avec Al-Qaïda, les talibans et leurs affidés», a justifié le chef de la diplomatie américaine, reprenant l'argumentaire développé il y a quelques jours par le président Barack Obama.

Le président avait annoncé le 23 mai que le recours aux drones armés serait dorénavant davantage encadré, en énonçant les circonstances précises dans lesquelles Washington pouvait avoir recours à des frappes d'aéronefs sans pilotes à l'étranger.

Le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), principal groupe rebelle du pays, a confirmé jeudi à l'AFP que Wali ur-Rehman, son numéro deux et l'un de ses plus influents commandants, avait été tué mercredi par le missile d'un drone américain dans le nord-ouest du Pakistan

La Maison-Blanche n'a pas confirmé la mort du chef taliban pakistanais, mais le futur Premier ministre du Pakistan, Nawaz Sharif, a condamné vendredi cette frappe.