Le gouverneur républicain du New Jersey Chris Christie avait irrité plusieurs membres de son parti en octobre dernier en vantant l'action de Barack Obama par rapport aux conséquences de l'ouragan Sandy, qui a fait plus de 100 morts et détruit plusieurs dizaines de milliers de maisons dans le nord-est des États-Unis. Sept mois plus tard, les deux hommes se sont retrouvés hier à Asbury Park, sur le front de mer. Retour en quatre mots sur cette visite qui a retenu l'attention des Américains.

Côte

Destination touristique populaire, la côte du New Jersey n'a pas effacé toutes les traces de l'ouragan Sandy. Comme l'a souligné Barack Obama hier, «il y a encore des maisons à reconstruire, des commerces à rouvrir, des attractions, des plages, des pontons qui ne se sont pas encore complètement restaurés». Mais le président a tenu à annoncer à ses compatriotes que la côte du New Jersey était prête à les accueillir pour la saison estivale.

Consolateur

Le président américain porte plusieurs chapeaux, dont celui de consolateur. Ces jours-ci, ce rôle a conduit Barack Obama dans l'Oklahoma, où il s'est porté au chevet d'une ville dévastée par une tornade, et dans le New Jersey. «Vous êtes plus forts que la tempête», a déclaré le président aux habitants de cet État. Pour Barack Obama, ce rôle de consolateur a l'avantage de faire oublier, au moins pendant un moment, les affaires qui le fragilisent.

Coopération

Tapes dans le dos ou dans les mains, blagues à l'avenant, Barack Obama et Chris Christie ont donné hier l'impression d'être deux grands copains qui se retrouvent avec joie. «C'est parce qu'il est candidat», a dit à la blague Barack Obama après que le gouverneur a réussi un jeu d'adresse qu'il avait lui-même raté à quatre reprises. Chris Christie l'a consolé en lui remettant un ours en peluche revêtu du maillot des Bears de Chicago. Message subliminal : le gouvernement fédéral et les États, les démocrates et les républicains, peuvent coopérer pour le mieux-être des citoyens.

Candidat

Chris Christie songe peut-être encore à se porter candidat à la Maison-Blanche en 2016, malgré la rancoeur tenace de certains républicains à son égard. Mais avant d'en arriver là, il briguera, en novembre, un deuxième mandat au poste de gouverneur du New Jersey, un État qui a voté pour Barack Obama en 2008 et en 2012. La réélection du républicain n'est pas vraiment mise en doute. Mais sa présence hier aux côtés du président démocrate ne devrait pas lui nuire.