Une imposante clôture de sécurité a été érigée durant le week-end autour de la résidence d'Ariel Castro, l'homme accusé d'avoir enlevé, séquestré et violé trois jeunes femmes pendant une décennie à Cleveland, en Ohio.

Des voitures de police bloquaient toujours l'accès au pâté de maisons où se trouve la demeure afin de tenir les curieux à distance. Outre l'installation de la clôture d'environ 3 mètres de haut, les autorités ont également barricadé les fenêtres et les portes.

La maison à deux étages est une pièce à conviction importante dans l'affaire mais les voisins, troublés par les horreurs qui se sont déroulées dans la résidence, voudraient bien qu'elle disparaisse complètement de l'avenue Seymour.

La question n'est pas simple. D'une part, la demeure constitue une preuve contre Castro qui aurait, selon les enquêteurs, gardé Amanda Berry, Gina DeJesus et Michelle Knight enchaînées dans le sous-sol avant de leur permettre de vivre à l'étage sous étroite surveillance.

Selon le conseiller municipal Brian Cummins, la clôture et les panneaux de contreplaqué ont deux fonctions: préserver la scène du crime et protéger la maison de la colère populaire.

«Le point important ici est de respecter les voeux des survivantes, mais il est encore trop tôt pour savoir ce qu'elles voudront qu'il advienne de la résidence», a indiqué M. Cummins.