Le président des États-Unis, Barack Obama, a affirmé mardi qu'il ne tolérerait pas que des agressions sexuelles se déroulent dans l'armée de son pays, après l'arrestation d'un officier de l'US Air Force dans une telle affaire.

«Si nous concluons que quelqu'un fait de telles choses, il devra rendre des comptes, être déféré devant la justice militaire, limogé, dégradé. Ce n'est pas acceptable, un point c'est tout», a affirmé M. Obama, interrogé à ce sujet lors d'une conférence de presse commune avec son homologue sud-coréenne.

«Les agressions sexuelles sont révoltantes. C'est un crime. C'est vrai pour la société en général et, si cela se produit dans notre armée, celui qui le fait trahit l'uniforme qu'il porte», a déclaré le président américain, visiblement en colère.

Les soldats auteurs de tels crimes «peuvent considérer qu'ils sont des patriotes, mais si on agit de la sorte, ce n'est pas patriotique, c'est un crime. Et il faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour déraciner» ce genre de comportement, a estimé M. Obama.

Celui-ci était interrogé notamment au sujet de l'arrestation, annoncée lundi par la police d'une banlieue sud de Washington, d'un officier de l'armée de l'air qui était chargé de la prévention contre le viol et les violences sexuelles au sein de l'Air Force.

L'US Air Force a été visée par des critiques en raison de plusieurs affaires d'agression sexuelle dans ses rangs. Une cinquantaine de jeunes militaires américains ont notamment été victimes d'agressions sexuelles ou eu des relations «non-professionnelles» avec au moins 23 instructeurs lors de leurs classes sur la base aérienne de Lackland, près de San Antonio, au Texas.

L'armée américaine interdit toute relation sexuelle entre militaires de rangs différents.