Le vice-président américain Joe Biden et son secrétaire d'État John Kerry ont honoré vendredi la mémoire de huit diplomates et agents du gouvernement tués dans des attentats en Libye et en Afghanistan ou tombés lors de la guerre du Vietnam.

Leurs noms sont venus s'ajouter aux près de 240 Américains répertoriés morts pendant leur service depuis 1933 et inscrits à ce titre sur de grandes plaques en marbre dans le hall d'honneur du département d'État.

«Je sais que c'est un jour gris, difficile. Un jour qui ravive la douleur. Mais c'est aussi un jour, je l'espère, d'espoir et de fierté en sachant que ce qu'ont fait vos proches et leurs mémoires font partie à jamais du département d'État, de manière aussi solide qu'est le marbre qui porte leurs noms pour l'éternité», a lancé M. Kerry devant les familles, des fonctionnaires et la presse à l'occasion de la «Journée de la diplomatie» au ministère.

«Aujourd'hui, nous ajoutons huit noms à notre mur d'honneur, huit personnes qui ont consacré leur vie au service des Affaires étrangères. Ils en connaissaient les risques, mais ils avaient levé la main pour dire "envoyez-moi"», a salué le nouveau chef de la diplomatie américaine, lui même héros du Vietnam.

Lui et le vice-président Biden ont salué la mémoire de leur ambassadeur américain en Libye, Christopher Stevens, tué le 11 septembre 2012 dans l'attaque terroriste du consulat de Benghazi, tout comme les agents Sean Smith, Glen Doherty et Ty Woods.

La dernière diplomate tuée a été Anne Smedinghoff, 25 ans, morte dans un attentat début avril dans le sud de l'Afghanistan. Ragaei Said Abdelfattah, qui travaillait pour l'agence américaine de développement international (USAID), a également perdu la vie dans un attentat-suicide en Afghanistan en août 2012.

Le département d'État a enfin rendu hommage à deux agents des Affaires étrangères, Joseph Fandino et Francis Savage, tombés lors du conflit au Vietnam au début des années 1970 et dont les familles souhaitaient une cérémonie plus de 40 ans après leur mort.

M. Biden a rendu hommage à leur «incroyable héroïsme».

Il s'est aussi incliné devant les «diplomates, agents de sécurité et travailleurs humanitaires qui servent dans les coins les plus dangereux de la planète», tout en assurant que «la présence de l'Amérique était nécessaire».