Le département d'État américain n'envisage pas pour l'instant de retirer Cuba de sa liste noire des États accusés de soutenir le terrorisme, comme la Syrie, l'Iran ou le Soudan, a indiqué mercredi un porte-parole du ministère.

«Il n'y a aucun changement à notre liste d'États commanditant le terrorisme (...) Le département d'État n'a aucun projet actuellement de supprimer Cuba de cette liste», a répondu par courrier électronique le porte-parole adjoint de la diplomatie américaine, Patrick Ventrell.

Le diplomate s'exprimait alors que son ministère devait publier mardi son rapport mondial sur le terrorisme en 2012, dans lequel doit être rendue publique la liste des États montrés du doigt pour leur soutien présumé au terrorisme et celle d'organisations terroristes étrangères. Ce rapport est chaque année publié après la date limite du 30 avril et devrait sortir en mai.

Mais, a insisté M. Ventrell, «nous n'utilisons pas le rapport pour annoncer de nouvelles désignations ou des annulations».

Celles-ci peuvent survenir n'importe quand au cours de l'année.

Bien qu'il y ait un débat aux États-Unis sur la nécessité de maintenir Cuba sur cette liste noire, l'administration américaine accuse l'île d'abriter notamment des rebelles colombiens, des militants basques ou des fugitifs américains.

Washington et La Havane n'entretiennent pas de relations diplomatiques officielles, mais chaque pays possède une Section des intérêts qui fait office d'ambassade.

Les États-Unis ont instauré en 1962 un embargo économique contre Cuba qui interdit aux citoyens américains de se rendre sur l'île et d'y dépenser de l'argent sans autorisation spéciale du gouvernement.