Les enquêteurs de la police fédérale américaine n'ont trouvé aucune trace de ricine dans la maison de l'homme accusé d'avoir envoyé des lettres empoisonnées au président Barack Obama ainsi qu'à un sénateur et un juge du Mississippi, a révélé lundi un agent du FBI.

Dans son témoignage devant le tribunal, Brandon Grant a affirmé que les fouilles effectuées dans le véhicule et la résidence de Paul Kevin Curtis à Corinth, au Mississippi, n'avaient pas permis de découvrir le poison ou les ingrédients servant à sa fabrication.

L'analyse des ordinateurs appartenant à l'homme de 45 ans n'a jusqu'ici fourni aucune preuve qu'il avait fait des recherches pour apprendre comment fabriquer de la ricine.

L'agent Grant a laissé entendre que Curtis pourrait avoir jeté les items compromettants. Il a ajouté que les techniciens en informatique du FBI procédaient actuellement à un examen en profondeur des ordinateurs du suspect.

Paul Kevin Curtis a nié toute implication dans l'affaire des lettres empoisonnées envoyées à M. Obama, au sénateur républicain Roger Wicker et à un magistrat du comté de Lee. La première de ces missives, qui portent le cachet de Memphis, au Tennessee, a été découverte le 15 avril, jour de l'attentat du marathon de Boston.

L'avocate de Curtis a déclaré en cour lundi que son client pourrait avoir été victime d'un coup monté de la part d'un collègue de travail avec qui il s'est disputé.

Brandon Grant a toutefois soutenu que, en vertu des renseignements dont elles disposaient actuellement, les autorités étaient certaines d'avoir arrêté la bonne personne.

Les audiences sur l'emprisonnement et l'enquête préliminaire de Paul Kevin Curtis ont commencé vendredi à Oxford, au Mississippi. Elles doivent reprendre mardi matin.