Le FBI a publié jeudi des photos et vidéos montrant deux «suspects» dans l'enquête sur les attentats du marathon de Boston, quelques heures après un émouvant hommage rendu aux victimes par le président Obama dans la cathédrale de la ville.

Trois jours après l'attentat qui a fait trois morts et près de 180 blessés, le responsable du FBI de Boston chargé de l'enquête, Richard DesLauriers, a rendu publiques les photos et vidéos de deux hommes jeunes, marchant l'un derrière l'autre, l'un avec une casquette claire, visière à l'arrière, portant un sac à dos sur l'épaule droite, et l'autre portant veste et casquette sombres, et un sac à dos.

Les enquêteurs ont épluché quantité d'images prises entre autres par des caméras de surveillance de magasins aux abords du marathon, ou encore par les caméras de journalistes suivant l'événement.

«Aujourd'hui, nous faisons appel au public pour identifier ces deux suspects (...) qui apparaissent associés», a déclaré M. DesLauriers lors d'un point presse.

Les deux hommes sont considérés comme «armés et extrêmement dangereux», a-t-il alerté, recommandant au public de ne les approcher d'aucune façon.

Il a précisé que le suspect à la casquette claire avait déposé son sac sur le site de la deuxième explosion, «quelques minutes» avant la déflagration.

La qualité des images - diffusées sur le site internet de la police fédérale - est inégale, mais pour certaines assez bonne.

«Quelqu'un connaît ces personnes, ce sont des amis, des voisins, des collègues, ou des membres de la famille», a insisté M. DesLauriers.

«Toute information, aussi insignifiante puisse-t-elle paraître, présente un intérêt pour nous», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, la sécurité et les vérifications à la frontière canadienne ont été sérieusement renforcées, a constaté un journaliste de l'AFP.

«Visage du diable»

Se rendant sur place jeudi avec sa femme, le président Obama a cherché à consoler la ville endeuillée et s'est rendu au chevet de blessés à l'hôpital.

Lors d'une cérémonie oecuménique dans la cathédrale de la Sainte Croix devant 2.000 personnes, M. Obama a rendu hommage aux victimes, mais aussi promis que les enquêteurs trouveraient les auteurs de cette «violence insensée» et les traduiraient en justice.

«Oui, nous vous retrouverons, et oui, vous ferez face à la justice», a déclaré le président, venu à Boston trois jours après l'attentat qui a traumatisé la capitale du Massachusetts (nord-est) et ravivé aux États-Unis le souvenir du 11-Septembre.

«S'ils cherchaient à nous intimider, à nous terroriser (...), il est clair maintenant qu'ils avaient choisi la mauvaise ville», a-t-il ajouté, saluant le «courage» des Bostoniens face au «visage du diable».

M. Obama a notamment rendu hommage aux trois victimes tuées, Martin Richard, 8 ans, Krystle Campbell, 29 ans, et Lu Lingzi, une Chinoise de 23 ans qui étudiait à la Boston University.

L'ancien candidat à la présidentielle Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts, était présent, ainsi que de nombreux élus locaux et membres des services de secours.

Un fonds d'aide aux victimes - One Fund Boston - avait par ailleurs récolté jusqu'à 10 millions de dollars jeudi, trois jours après le double attentat de lundi, selon des médias locaux. Le chiffre doit être confirmé vendredi officiellement.

Toujours ni motif, ni revendication

Trois jours après le plus grave attentat commis aux États-Unis depuis le 11-Septembre, les enquêteurs n'ont encore ni motif, ni revendication, et aucune hypothèse n'est privilégiée, entre terrorisme international ou intérieur.

Mais ils ont, en plus des deux «suspects» montrés jeudi, une idée plus précise de la composition des bombes artisanales qui ont ensanglanté le centre de Boston, où des dizaines de milliers de personnes étaient massées sur le parcours du marathon annuel, traditionnellement une grande fête populaire.

Les bombes avaient été assemblées dans des cocottes-minute dont un couvercle a été retrouvé sur le toit d'un hôtel de six étages à proximité, témoignant de la force de l'explosion.

Les enquêteurs ont retrouvé des lambeaux d'un sac de nylon noir, un morceau de cocotte-minute tordu par le souffle de l'explosion, des clous et des billes métalliques, et ce qui ressemble à un morceau de circuit électronique.

Parmi les quelque 180 blessés, une dizaine ont dû être amputés, certains des deux jambes, en raison des profondes blessures causées par les clous, les échardes de métal et les billes d'acier ajoutés aux bombes pour en maximiser l'impact.

«Visage du diable»

Quelques heures plus tôt, le président Barack Obama avait cherché à consoler la ville endeuillée, promettant de «finir la course», après le double attentat de lundi.

Lors d'une émouvante cérémonie oecuménique dans la cathédrale de la Sainte Croix, pleine à craquer, M. Obama a rendu hommage aux victimes, mais aussi promis que les enquêteurs trouveraient les auteurs de cette «violence insensée» et les traduiraient en justice.

«Oui, nous vous retrouverons, et oui, vous ferez face à la justice», a déclaré le président, venu à Boston trois jours après l'attentat qui a traumatisé la capitale du Massachusetts (nord-est) et ravivé aux États-Unis le souvenir du 11-Septembre.

«Nous avons peut-être momentanément perdu l'équilibre, mais nous allons nous relever, et nous repartirons. Nous finirons la course», a-t-il ajouté, applaudi debout par quelque 2.000 personnes très émues.

«S'ils cherchaient à nous intimider, à nous terroriser (...), il est clair maintenant qu'ils avaient choisi la mauvaise ville», a-t-il ajouté, saluant le «courage» des Bostoniens face au «visage du diable».

M. Obama a notamment rendu hommage aux trois victimes tuées, Martin Richard, 8 ans, Krystle Campbell, 29 ans, et Lu Lingzi, une Chinoise de 23 ans qui étudiait à la Boston University.

Le violoncelliste Yo-Yo Ma accompagnait une chorale d'adolescents, dont certains peinaient à retenir leurs larmes, et plusieurs responsables religieux se sont aussi exprimés.

L'ancien candidat à la présidentielle Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts, était présent, ainsi que de nombreux élus locaux et membres des services de secours.

Toujours ni motif ni revendication

M. Obama, accompagné de sa femme Michelle, a ensuite félicité dans une école proche des bénévoles et les membres des secours. «Vous êtes une inspiration pour tout le pays», leur a-t-il dit.

Il a aussi rencontré des proches de victimes, et rendu visite à des blessés au Massachusetts General Hospital, tandis que Michelle Obama faisait de même à l'hôpital pour enfants de Boston et au Brigham and Women's Hospital.

Trois jours après le plus grave attentat commis aux États-Unis depuis le 11-Septembre, les enquêteurs n'ont encore ni motif, ni revendication, et aucune hypothèse n'est privilégiée, entre terrorisme international ou intérieur.

Mais ils ont, en plus des deux «suspects» montrés jeudi, une idée plus précise de la composition des bombes artisanales qui ont ensanglanté le centre de Boston, où des dizaines de milliers de personnes étaient massées sur le parcours du marathon annuel, traditionnellement une grande fête populaire.

Les bombes avaient été assemblées dans des cocottes-minute dont un couvercle a été retrouvé sur le toit d'un hôtel de six étages à proximité, témoignant de la force de l'explosion.

Les enquêteurs ont retrouvé des lambeaux d'un sac de nylon noir, un morceau de cocotte-minute tordu par le souffle de l'explosion, des clous et des billes métalliques, et ce qui ressemble à un morceau de circuit électronique.

Parmi les quelque 180 blessés, une dizaine ont dû être amputés, certains des deux jambes, en raison des profondes blessures causées par les clous, les échardes de métal et les billes d'acier ajoutés aux bombes pour en maximiser l'impact.