Barack Obama va défendre mercredi l'idée d'investir dans les infrastructures des États unis et mettre en garde contre les coupes drastiques dans les dépenses qui se profilent dans moins de dix jours, lors d'une offensive médiatique en direction de télévisions locales.

Le président américain doit accorder des entretiens à pas moins de huit stations, de Boston au Massachusetts à Hawaï  dans le Pacifique en passant par San Antonio au Texas, et San Francisco en Californie, lors desquels il va développer sa proposition d'investir dans les infrastructures publiques, énoncée lors du discours sur l'état de l'Union la semaine dernière.

Ce plan prévoit, selon la Maison-Blanche, «d'investir immédiatement 50 milliards de dollars dans les infrastructures de transports de notre pays, dont 40 milliards pour remettre en état nos routes, ponts, systèmes de transports publics et aéroports».

Les propositions de M. Obama, dont l'avenir est tout sauf assuré dans un Congrès partiellement aux mains de ses adversaires républicains, comportent aussi un dispositif de partenariat public-privé pour donner aux États-Unis «les meilleurs réseaux de transport, d'électricité, d'eau et de communication du monde».

Il s'agit notamment d'instaurer une «banque nationale d'infrastructures» et de lancer un nouvel emprunt obligataire pour financer des travaux publics. Le plan prévoit aussi un allègement des règlements encadrant les autorisations de mise en chantier.

Lors de ces entretiens, défendus par la Maison-Blanche comme un moyen d'argumenter directement auprès des Américains, M. Obama devrait aussi continuer à mettre en garde contre les coupes drastiques dans les dépenses censées entrer en vigueur dans dix jours faute d'un accord entre les élus à Washington.

Mercredi, le président avait prévenu que «si le Congrès laisse ce couperet tomber, cela mettra en péril notre capacité militaire à intervenir, et cela sapera les investissements créateurs d'emplois dans l'éducation, l'énergie et la recherche médicale».