Le tout nouveau secrétaire d'État américain John Kerry, qui a succédé à Hillary Clinton après son départ vendredi, a passé ses premiers coups de fil à des dirigeants étrangers et s'est notamment entretenu avec les dirigeants israéliens et palestiniens, selon une porte-parole dimanche.

Signe que le Proche-Orient sera probablement une de ses priorités durant les prochains mois, John Kerry a appelé successivement le président israélien Shimon Peres puis le premier ministre Benjamin Netanyahu avant de s'entretenir avec le président palestinien Mahmoud Abbas.

À tous, il a souligné que lui-même et le président Barack Obama voulaient trouver une solution «pour une paix durable entre Israéliens et Palestiniens», selon la porte-parole du département d'État, Victoria Nuland.

Le président Peres, qui connaît M. Kerry depuis que celui-ci était jeune sénateur, «l'a félicité pour sa nomination et lui a fait un compte-rendu des discussions en cours en Israël sur la formation d'un nouveau gouvernement. Ils ont également échangé leurs points de vue sur le processus de paix au Moyen-Orient et sur divers autres problèmes dans la région», a ajouté Mme Nuland.

M. Netanyahu a quant à lui mis au courant M. Kerry de ses avancées pour former un nouveau gouvernement après les récentes élections en Israël.

Avec Mahmoud Abbas, John Kerry a souligné «l'initiative positive des Israéliens» de débloquer mercredi 100 millions de dollars correspondant à une partie des sommes dues à l'Autorité palestinienne.

Selon l'agence officielle palestinienne WAFA, M. Kerry a aussi fait part à M. Abbas de son intention de le rencontrer «dès que possible», une information qui n'a pas été confirmée par le département d'État.

Par ailleurs, John Kerry s'est également entretenu durant le week-end avec des dirigeants du Mexique, de Turquie, du Canada, du Japon et de Corée du Sud.

M. Kerry, qui a été confirmé dans son poste mardi dernier, a ainsi remercié son homologue turc Ahmet Davutoglu pour «l'excellente coopération bilatérale» après l'attentat à l'ambassade américaine d'Ankara qui a fait deux morts vendredi.

Avec les ministres des Affaires étrangères japonais et sud-coréen, le secrétaire d'État a réaffirmé que la Corée du Nord devait bien comprendre «qu'elle fera face à des conséquences significatives de la communauté internationale si elle continue ses provocations».