L'ex-maire de Detroit Kwame Kilpatrick a commencé vendredi un week-end de détention pour avoir manqué à ses conditions de libération conditionnelle dans une cause criminelle datant de 2008 qui l'a forcé à se retirer de ses fonctions.

Kilpatrick s'est présenté de son propre gré après avoir passé la journée en cour, où il subit un procès dans une affaire de corruption séparée.

Les services correctionnels du Michigan ont indiqué que Kilpatrick avait commis 14 infractions en lien avec le fait qu'il n'avait pas rapporté des transactions financières effectuées l'automne dernier, en particulier des transferts d'argent à sa femme Carlita. Il doit toujours 855 000 $ en restitution à la ville de Detroit et ses conditions de libération conditionnelle l'obligent à faire état de cadeaux et d'autres revenus.

Kilpatrick a accepté de ne pas passer par les procédures normales pour les violations de libération conditionnelle et de passer trois jours dans une ancienne prison que l'État du Michigan utilise pour détenir ceux qui violent leurs conditions de libération conditionnelle.

Des responsables ont ordonné à Kilpatrick de divulguer les noms de personnes qui lui avaient envoyé 4000 $ qu'il avait omis de signaler. On l'a aussi obligé à porter un appareil de surveillance électronique pour ne pas avoir indiqué qu'il avait envoyé de l'argent à un pasteur de Chicago. Les autorités se sont dites préoccupées qu'il cache des biens qui pourraient être comptabilisés vers la restitution.

Kilpatrick fait face à plusieurs accusations en lien avec un plan pour empocher des centaines de milliers de dollars par voie d'extortion.

Le démocrate a été élu à la maire de Détroit en 2001. Il a démissioné en 2008 et a plaidé coupable d'entrave à la justice pour avoir menti dans une cause civile sur des relations sexuelles qu'il aurait eues avec une adjointe. Il a passé 14 mois en prison pour avoir manqué à ses conditions de détention dans cette cause.