La Maison-Blanche a annoncé mercredi qu'elle irait de l'avant avec la nomination du général John Allen au poste de commandant des forces de l'OTAN en Europe, à la suite de son exonération, lors d'une enquête du Pentagone, par rapport à des échanges de courriels discutables avec une femme de Floride liée au scandale sexuel ayant poussé David Petraeus à démissionner de son poste de directeur de la CIA.        

S'il est confirmé par le Sénat, M. Allen succèderait à l'amiral de la marine James Stavridis. M. Allen doit quitter son poste de commandant des forces américaines et coalisées en Afghanistan le 10 février.

Le secrétaire américain de la Défense Leon Panetta a suspendu la nomination de M. Allen, en novembre dernier, lorsqu'il a demandé à l'inspecteur général du Pentagone de déterminer si les échanges par courriel de M. Allen avec Jill Kelley représentaient des gestes condamnables. Ces courriels n'ont pas été rendus publics, mais il a été dit qu'ils comprenaient du flirt qui aurait pu être jugé inapproprié.

M. Allen, dans une brève déclaration transmise par son porte-parole, a dit être content d'avoir été lavé de tout soupçon.

M. Allen a ajouté qu'il était heureux du fait que l'enquête du Pentagone avait conclu que «les allégations contre lui étaient sans substance», et qu'il «n'avait pas violé les exigences de conduite exemplaire, ou l'interdiction de mauvaise conduite en tant qu'officier et gentleman».

Le FBI a transmis les courriels au Pentagone dans le cadre de son enquête sur l'affaire Petraeus, ce qui comprenait des échanges par courriel avec Mme Kelley et Paula Broadwell, qui était la biographe de M. Petraeus et, plus tard, sa maîtresse. M. Allen a maintenu depuis le début de l'enquête qu'il était innocent.

Mardi, le Pentagone a annoncé que l'inspecteur général avait exonéré M. Allen.

Mercredi, le porte-parole de la Maison-Blanche Jay Carney, a déclaré à des journalistes qu'il espérait que le Sénat qu'il examinerait la nomination de M. Allen «en temps et lieu».

Interrogé sur l'enquête du Pentagone, M. Carney a déclaré que «ce dossier est désormais clos et que ses conclusions sont accueillies favorablement».