La secrétaire d'État américaine sortante Hillary Clinton ne se voit pas encore «à la retraite», même si elle doit passer le témoin dans quelques semaines à son successeur John Kerry, selon ses premières déclarations publiques après un mois d'absence pour ennuis de santé.

«Je dois dire que vous m'avez tous manqué et je ne le dirais pas dans des circonstances normales», a lancé mercredi à la presse Mme Clinton, lors d'une petite cérémonie protocolaire au département d'État où elle a repris le travail lundi.

Interrogée pour savoir si elle allait prendre sa «retraite» une fois son successeur John Kerry confirmé par le Sénat, elle a répondu tout sourire: «Je ne sais pas si c'est le mot que j'utiliserais, mais je vais certainement quitter la voie rapide pour un petit moment».

Le département d'État avait savamment diffusé lundi quelques photos de la chef de la diplomatie de retour à son bureau, ovationnée par ses collaborateurs qui lui ont offert un casque et un maillot de football américain.

La réapparition de cette reine de la politique pour encore quelques semaines de travail comme ministre vient clore une parenthèse inédite d'un mois d'absence de la scène publique en raison d'une succession d'ennuis de santé qui l'ont conduit à passer le Nouvel An à l'hôpital.

Cette femme hyperactive âgée de 65 ans a été hospitalisée du 30 décembre au 3 janvier à New York pour traiter un caillot de sang détecté dans une veine entre le cerveau et le crâne. Soignée avec des anticoagulants, les médecins lui ont prédit un rétablissement complet.

Elle avait d'abord attrapé un «virus gastrique» à son retour d'un voyage en Europe le 7 décembre, avant que son conseiller et ses médecins ne révèlent une «commotion cérébrale» après un «évanouissement» dû à une «forte déshydratation», et enfin la «thrombose» et son hospitalisation.

Mme Clinton s'était elle-même déclarée il y a quelques mois «épuisée» par le rythme effréné qu'elle s'est imposée pendant quatre ans, assurant vouloir «reprendre une vie privée». Mais compte tenu de sa très grande popularité, le tout Washington est convaincu qu'elle sera candidate à la présidentielle de 2016.