«Aucune personne qui porte l'uniforme, aucune personne qui se bat pour ce pays ne devrait avoir à se battre pour un emploi ou un toit sur sa tête à son retour au pays.»

Barack Obama a prononcé ces paroles en lançant officiellement sa dernière campagne présidentielle. Il ne fait pas de doute que le sort des anciens combattants lui tient à coeur. Mais le président parviendra-t-il vraiment à éliminer le problème des vétérans sans-abri d'ici à 2015, comme il l'a promis en 2009?

«C'est un objectif très réaliste», répond John Driscoll, président de la Coalition nationale pour les vétérans sans abri. «Mais il faut savoir de quoi on parle. Nous n'empêcherons jamais certains vétérans d'aboutir dans la rue. Ce que le président, son cabinet et les organismes communautaires peuvent faire, cependant, c'est d'arriver au point où nous avons la capacité de nous assurer que des vétérans ne dorment pas sous les ponts et ne vivent pas dans la rue.»

Les dernières données officielles sont encourageantes, selon Driscoll. À la mi-décembre, le département du Logement et du Développement urbain (HUD) a révélé avoir recensé 62 619 anciens combattants à la rue lors d'une vaste enquête menée durant une nuit du mois de janvier 2012. La même enquête avait dénombré près de 200 000 vétérans sans abri en 2005.

À partir des données de l'étude de 2012, les spécialistes estiment qu'environ 125 000 anciens combattants se sont retrouvés à la rue à un moment de l'année, comparativement à près de 400 000 en 2005.

En 2013, l'administration Obama, par l'entremise de deux départements -Logement et Anciens Combattants-, consacrera 300 millions de dollars à l'aide au relogement des vétérans. Cette aide ne se limite pas au logement, mais s'étend également à l'emploi et aux soins de santé.

«Sous l'administration Obama, les départements du Logement et des Anciens Combattants ont forgé un partenariat sans précédent dans l'histoire américaine pour assurer aux vétérans un accès au logement et à une vaste gamme de services», dit John Driscoll.