Les États-Unis ont exprimé hier leurs «profonds regrets» après la promulgation par le président russe Vladimir Poutine d'une loi interdisant l'adoption d'enfants russes par des Américains, accusant Moscou d'avoir pris une décision «politique» contre Washington.

Le président Poutine a promulgué hier cette loi très controversée et considérée comme l'une des mesures les plus hostiles prises par Moscou envers Washington depuis la guerre froide. Le texte, qui entrera en vigueur le 1er janvier, avait été voté récemment par le Parlement russe en réponse à la «liste Magnitski», une loi précédemment adoptée par le Congrès américain et promulguée par le président Barack Obama.

Celle-ci interdit de séjour aux États-Unis et prévoit de geler les biens des responsables russes impliqués dans la mort en prison en 2009 du juriste Sergueï Magnitski, ou dans d'autres violations des droits de l'homme.

La nouvelle loi russe prévoit également de dresser une «liste noire» des Américains indésirables en Russie, soupçonnés d'avoir violé en particulier les droits des citoyens russes.

La loi mettra un terme à 52 procédures d'adoption en cours qui n'avaient pas encore abouti. Certains des enfants avaient déjà rencontré leurs futurs parents, frères et soeurs. «Ce sont les Américains qui adoptent les enfants malades. Cela veut dire que tous les enfants malades sont perdants», résume Andreï Metelski, responsable de l'agence d'adoption Wide Horizons Children.