Le Sénat américain a approuvé vendredi le budget du Pentagone pour l'année en cours pour un montant de 633 milliards de dollars, une enveloppe relativement conforme au budget réclamé par le président Barack Obama.

La loi d'autorisation de la défense pour l'exercice 2013, qui a commencé le 1er octobre, a été votée par 81 voix contre 14.

Produit de conciliations entre la chambre des représentants et le Sénat, la loi doit maintenant être promulguée par le président américain.

En plus de couvrir les dépenses habituelles de fonctionnement de l'armée, elle prévoit un durcissement des sanctions économiques contre l'Iran, le dégagement de fonds supplémentaires pour financer la guerre en Afghanistan et le déploiement de missions américaines supplémentaires à travers le monde.

Il y a un mois, la Maison-Blanche avait menacé de brandir son veto en raison de plusieurs articles qui restreindraient certaines décisions du président.

Parmi eux, une mesure qui reconduit pour un an l'interdiction du gouvernement américain de transférer des prisonniers de Guantanamo à l'étranger, ce qui empêcherait de fait leur rapatriement ou libération.

Dans la loi fourre-tout figure également l'interdiction pour le gouvernement américain de détenir, sans les inculper, des citoyens américains ou résidents permanents accusés de terrorisme et arrêtés sur le territoire. Cette protection ne s'appliquerait pas aux étrangers non détenteurs d'une carte verte.

Le texte dégage aussi des fonds pour financer le déploiement de militaires supplémentaires pour protéger les ambassades et complexes diplomatiques à l'étranger, en réaction à l'attaque du consulat de Benghazi, en Libye, le 11 septembre.

Le vote de vendredi, après l'approbation jeudi par la Chambre des représentants, marque un rare moment de coopération entre les deux partis. Démocrates et républicains sont engagés dans des négociations sur la réduction du déficit public pour les 10 prochaines années et n'ont plus que 10 jours pour forger un compromis et éviter le «mur budgétaire».