La Royal Bank of Scotland (RBS) est visée par une enquête de la Banque centrale des Etats-Unis (Fed) et le département de la justice pour de possibles violations du régime de sanctions américaines contre l'Iran, affirme le Financial Times (FT) mardi.

Cette enquête a été déclenchée il y a dix-huit mois après que la banque a «volontairement» communiqué des informations aux autorités américaines et britanniques, affirme le quotidien, qui ajoute qu'elle a déjà poussé à la démission un cadre de RBS en charge des risques financiers.

Déjà visée par les enquêtes sur la manipulation du Libor, RBS était placée «sous la surveillance intensive» des régulateurs américains et britanniques «depuis plusieurs années», selon le Financial Times, qui ne précise pas la nature exacte des soupçons qui pèsent sur la banque.

Interrogé par le FT, RBS s'est refusé à tout commentaire sur le fond de l'enquête, indiquant seulement qu'elle avait «entamé des discussions» avec les autorités pour évaluer son respect de la législation.

Cette affaire intervient au moment où plusieurs banques étrangères sont dans le collimateur des autorités américaines pour avoir violé le régime de sanctions imposées par les États-Unis à certains pays, et notamment l'Iran.

Le 14 août, la banque britannique Standard Chartered Bank (SBC) a accepté de payer une forte amende de 340 millions de dollars à l'État de New York, qui menaçait de suspendre sa licence d'exploitation en raison de transactions jugées illicites avec l'Iran.

Samedi, le New York Times a par ailleurs affirmé que les autorités judiciaires américaines enquêtaient sur la Deutsche Bank et d'autres établissements d'envergure mondiale, qui auraient transféré des milliards de dollars pour le compte de l'Iran, du Soudan et d'autres pays soumis à des sanctions.

Interrogé alors par l'AFP, le Trésor américain s'était refusé à tout commentaire.