Le président américain Barack Obama a appelé samedi les législateurs locaux et fédéraux à faire de l'éducation une priorité nationale et d'arrêter de se servir des licenciements d'enseignants pour équilibrer leurs budgets.

«Alors que l'Amérique est en pleine compétition avec le reste du monde sur les questions d'éducation, ces coupes budgétaires contraignent nos enfants à étudier dans des classes surchargées, obligent à supprimer des places de crèche et de maternelle et raccourcissent les semaines de classe et l'année scolaire», a déclaré le président sortant dans son allocution hebdomadaire à la radio et sur internet.

Depuis 2009, les États-Unis ont perdu plus de 300 000 emplois dans le secteur de l'éducation, principalement en raison de réductions budgétaires à l'échelon fédéral et au niveau local, selon M. Obama.

«C'est le contraire de ce que notre pays doit faire. Les États devraient faire de l'éducation une priorité dans leurs budgets, même en période de difficultés budgétaires. Et le Congrès devrait les aider parce que cela nous concerne tous», a encore dit Barack Obama, en pleine campagne pour se faire réélire le 6 novembre.

Le président américain a également rappelé avoir soumis l'an passé devant le Congrès une loi censée empêcher davantage de licenciements de professeurs et prévoyant l'embauche d'enseignants. Mais ce texte avait été bloqué au Congrès, les républicains accusant le président de dépenses inconsidérées.

Selon Barack Obama l'adoption d'un projet de loi républicain ferait empirer la situation. «Ce serait reculer, ce n'est pas bien. Ce projet n'investit pas pour notre futur, il le menace», a-t-il affirmé.