Al-Qaïda est « sur la voie du déclin » après la mort de plusieurs de ses dirigeants, mais ses ramifications restent une menace dans certaines régions vulnérables, a indiqué mardi le département d'État dans son rapport annuel 2011 sur le terrorisme.

Le document prévient aussi que l'Iran a été le « principal soutien mondial du terrorisme », apportant son aide « à des groupes militants et terroristes à travers tout le Moyen-Orient ».

Aussi bien l'Iran qu'Al-Qaïda ont aidé à fomenter des troubles et à répandre une « idéologie extrêmement violente » dans certaines des régions les plus fragiles, poursuit le texte.

Évoquant le raid conduit en mai 2011 par les forces spéciales américaines contre la résidence d'Oussama ben Laden à Abbottabad au Pakistan, qui a conduit à la mort du chef d'Al-Qaïda, le rapport souligne que ce dernier « était resté profondément impliqué dans la direction des opérations (du groupe) et l'établissement de sa stratégie ».

« La disparition de ben Laden et de plusieurs de ses lieutenants place le réseau sur la voie du déclin d'où il sera difficile de revenir », ajoute-t-il.

Malgré cet affaiblissement, le département d'État dit avoir constaté la montée de groupes affiliés à la nébuleuse extrémiste à travers le monde. Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) a en particulier constitué une « menace sérieuse », gagnant des territoires dans le sud du Yémen, sans oublier les shebab somalien. 

Mais pour Washington, la principale menace terroriste pour les États-Unis reste l'Iran, qualifié officiellement en 1984 d'État soutenant le terrorisme.

« L'Iran est resté en 2011 un État soutenant activement le terrorisme et a accru ses activités liées au terrorisme », peut-on lire dans le document adressé au Congrès, qui précise que Téhéran continue de fournir des armes et des entraînements à des groupes tels que le Hamas ou le Hezbollah.

Le rapport note en outre que le but de la République islamique a été de «profiter de l'instabilité politique résultant du Printemps arabe pour répondre à l'accroissement de la pression internationale sur Téhéran».