Le président des États-Unis Barack Obama s'est livré vendredi à une démonstration de soutien à Israël, où son adversaire à la présidentielle de novembre, Mitt Romney, est attendu en visite à la fin de la semaine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Dans le cadre solennel du Bureau ovale, entouré de représentants du lobby pro-israélien AIPAC et d'élus américains, M. Obama a promulgué une loi renforçant la coopération en matière de sécurité et de défense avec l'État hébreu et a réaffirmé le soutien «inaltérable» de Washington à ce pays.

Des représentants de la presse israélienne avaient été conviés à assister à cette cérémonie, outre les photographes et journalistes de presse écrite accrédités à la Maison-Blanche.

Cette loi, qui permet notamment à Israël d'avoir accès à davantage d'armes et de munitions américaines, «illustre notre engagement inaltérable vis-à-vis de la sécurité d'Israël», a affirmé M. Obama, reprenant l'expression qu'il utilise invariablement au sujet de l'État hébreu.

Le président a aussi salué la contribution supplémentaire des États-Unis au système antimissile israélien «Dôme de fer», à hauteur de 70 millions de dollars, déjà annoncée en mai par son secrétaire à la Défense Leon Panetta.

«Dôme de fer», censé protéger Israël des roquettes des mouvements islamistes chiites Hezbollah au Liban et du Hamas depuis la Bande de Gaza, a déjà reçu 205 millions de dollars de financements américains. «C'est un programme qui a été crucial pour la sécurité des Israéliens, c'est un programme dont l'efficacité a été prouvée», a assuré M. Obama.

«J'espère qu'au moment de signer cette loi, tout le monde comprend à quel point nous sommes tous engagés, républicains et démocrates, en tant qu'Américains, envers nos amis pour nous assurer qu'ils sont en sécurité», a conclu M. Obama.

Cette cérémonie est intervenue alors que M. Romney, qui disputera le 6 novembre la Maison-Blanche à M. Obama, est attendu ce week-end en Israël, deuxième étape d'une tournée à l'étranger de six jours, entamée à Londres et qui se conclura en Pologne.

Jeudi, la Maison-Blanche avait fait savoir que M. Obama éprouvait une «pleine confiance» envers les Britanniques pour assurer la sécurité des jeux Olympiques qui s'ouvrent à Londres vendredi.

Le porte-parole de M. Obama, Jay Carney, avait ensuite démenti que cette déclaration soit liée à la controverse née de déclarations de M. Romney la veille sur place.

Le candidat républicain avait jugé «troublantes» et «peu encourageantes» les défaillances d'une société privée chargée d'assurer la sécurité des Jeux, provoquant une levée de boucliers dans la presse britannique et une mise au point du premier ministre David Cameron.