Un Américain qui voulait attaquer le Pentagone et le Congrès à Washington avec des modèles réduits d'avions téléguidés bourrés d'explosifs a plaidé coupable mardi à Boston, a annoncé le procureur fédéral sur place.        

Rezwan Ferdaus, 26 ans, arrêté en septembre 2011, « a accepté de plaider coupable de tentative de destruction d'un bâtiment fédéral à l'aide d'explosifs et tentative de soutien à des terroristes », a précisé dans un communiqué la procureure du Massachusetts, Carmen Ortiz.

« Il a également accepté la recommandation commune (avec l'accusation) d'une peine de 17 ans d'emprisonnement suivis de dix ans de liberté surveillée », ajoute le communiqué.

Sa peine sera prononcée le 20 juillet, a-t-on appris de même source.

En échange, le gouvernement a accepté d'abandonner les quatre autres chefs d'accusation pour lesquels il était poursuivi.

Ferdaus avait été arrêté le 28 septembre dernier. Diplômé en physique de la Northeastern University, il préparait ses attentats depuis janvier 2010, selon l'accusation.

Dans des conversations enregistrées par le FBI, il avait expliqué vouloir « attaquer les armées d'infidèles et tuer un maximum de personnes ».

Il avait expliqué à un agent du FBI se faisant passer pour un membre d'Al-Qaïda qu'il voulait attaquer le Pentagone avec des petits avions téléguidés, « semblables à un petit drone », bourrés d'explosifs.

Il avait sélectionné deux modèles, le F-4 Phantom et le F-86 Sabre, qui font entre 1,5 m et 2 m de long, et 1,2 à 1,6 m de large, selon l'acte d'accusation.

En avril 2011, il avait élargi son projet au Congrès, précisant qu'il voulait faire s'écraser un avion télécommandé contre le dôme du Capitole pour « décapiter l'empire tout entier ».

En avril et mai 2011, il avait livré à un agent du FBI se faisant passer pour un agent d'Al-Qaïda deux clés USB détaillant son projet.

Il était allé repérer les lieux et photographier ses cibles en mai, pour ce projet qui prévoyait d'utiliser trois avions en modèle réduit et six personnes armées d'armes automatiques, dont lui, selon l'acte d'accusation.

Et il avait commencé à acquérir son matériel, dont un avion téléguidé F-86 Sabre, 11 kilos d'explosif C4, six fusils d'assaut AK 47 et plusieurs grenades, toutes fournies par les agents infiltrés du FBI travaillant sur le dossier.

En juin 2011, il avait également loué un espace pour stocker son matériel, sous une fausse identité.

Il avait également modifié des téléphones portables pour en faire des détonateurs destinés à être utilisés par Al-Qaïda contre des soldats américains à l'étranger, toujours selon l'acte d'accusation.