Une chambre d'accusation du Texas, dans le sud des États-Unis, a blanchi mardi un jeune père de 23 ans qui a battu à mort le 9 juin un homme qui agressait sexuellement sa fillette de 5 ans, estimant qu'il ne devait pas être poursuivi.    

Le jury de cette chambre a jugé qu'il y avait de nombreuses preuves qu'il s'agissait là d'un homicide légitime, ont précisé les procureurs lors d'une conférence de presse tenue mardi soir.

En vertu de la loi texane, l'usage mortel de la force est « autorisé et légitime » pour mettre fin à une agression sexuelle, a rappelé la procureure du comté de Lavaca Heather McMinn.

« La victime âgée de cinq ans avait des blessures qui confortent toutes les déclarations du témoin », son père, a-t-elle déclaré.

Le 9 juin, un témoin avait prévenu le jeune père de famille qu'il venait de voir un employé mexicain du ranch où les faits se sont déroulés emmener sa fille dans un pré à l'écart.

Le père a ensuite expliqué à la police avoir couru vers sa fillette qui criait et avoir commencé à battre son agresseur à mains nus quand il l'a retrouvé le pantalon et le caleçon baissés avec sa fille.

Lors de leur conférence de presse de mardi soir, les autorités ont diffusé l'enregistrement de l'appel du père de famille aux secours, au moment où il s'est rendu compte qu'il avait sans doute grièvement blessé l'agresseur de sa fille.

« J'ai besoin d'une ambulance. Ce type était en train de violer ma fille et je l'ai frappé et je ne sais pas... Je ne sais pas quoi faire », déclarait-il, sous le choc. « J'ai besoin d'aide, ce type est en train de mourir sous mes yeux... Oh mon dieu... Je vais essayer de le mettre sur mon véhicule et de l'emmener à l'hôpital », poursuivait-il.

L'appel n'a pris fin qu'à l'arrivée de la police dans le ranch, mais l'agresseur de la fillette, Jesus Morales Flores, 47 ans, était alors déjà mort.

Après la diffusion de cet enregistrement, l'avocate du père de famille a décrit un homme « pacifique », qui n'avait « pas l'intention de tuer quelqu'un ce jour-là, mais qui doit désormais vivre avec ça ».