Après plus d'une semaine de mauvaises nouvelles, Barack Obama et les démocrates en ont enfin reçu une bonne hier soir: le siège laissé vacant à la Chambre des représentants par Gabrielle Giffords, cette parlementaire d'Arizona blessée à la tête en janvier 2011 dans une fusillade qui la visait, restera entre leurs mains au moins jusqu'en novembre.

Dans une élection partielle au retentissement national, Ron Barber, un ancien collaborateur de Giffords, a battu le candidat républicain et favori du Tea Party, Jesse Kelly, remportant 52% des suffrages exprimés dans le 8e district contre 42% à son adversaire.

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Les démocrates verront dans ce résultat un bon présage pour novembre en Arizona, un État historiquement conservateur où ils espèrent surprendre les républicains.

L'enjeu de cette élection partielle - le siège de Gabrielle Giffords - explique en bonne partie l'intérêt que lui a porté la presse nationale et même internationale. L'élue démocrate a acquis le statut d'héroïne en survivant de justesse à la tuerie commise par Jared Loughner et en se battant courageusement pour retrouver l'usage de ses membres et de sa parole. Elle a annoncé son retrait en janvier dernier.

L'élection partielle d'Arizona survenait en outre une semaine après le scrutin de rappel du Wisconsin, où le gouverneur républicain Scott Walker a infligé un cinglant revers aux syndicats du secteur public de son État et à leurs alliés démocrates.

Gabrielle Giffords a fait campagne à quelques reprises aux côtés de Ron Barber. Elle s'est également rendue aux urnes en sa compagnie aujourd'hui. Elle n'a cependant pas pris la parole, sauf pour dire un simple merci à ses partisans.

Ron Barber, de son côté, n'a rien fait pour rappeler aux électeurs qu'il était membre du même parti que Barack Obama. Lors d'un débat télévisé tenu le mois dernier, il n'a pas voulu dire s'il votera pour le président en novembre ou s'il aurait voté en faveur de sa réforme du système de santé.