Deux militants de Greenpeace ont été arrêtés mardi devant le siège d'Apple en Californie lors d'une action destinée à dénoncer l'«énergie sale» à laquelle Apple aurait recours, selon l'organisation, pour fournir de l'électricité à ses «centres de données».

Les militants s'étaient enfermés dans une sorte de capsule géante blanche, haute de 2,5 m, installée devant le siège de la société à Cupertino.

Greenpeace a confirmé l'arrestation de ses deux membres par la police, mais n'était pas en mesure de dire quelles sont les accusations qui pèsent contre eux.

Avant leur arrestation, les militants avaient diffusé des messages enregistrés exhortant Apple à avoir recours à de l'«énergie propre» pour fournir l'électricité nécessaire au fonctionnement de ses «centres numériques» où sont notamment stockées les données du «cloud». Le «cloud», ou «nuage informatique», permet de gérer à travers internet des données informatiques stockées dans des serveurs distants.

Greenpeace accuse Apple d'utiliser de l'électricité produite à l'aide de charbon, un procédé polluant, pour faire fonctionner ces centres de données.

«Jusqu'à maintenant, les responsables d'Apple ont ignoré les centaines de milliers de personnes qui leur demandent d'user de leur influence pour mettre en place un +nuage informatique+ fonctionnant à l'aide d'énergies renouvelables», a lancé le directeur de Greenpeace pour les États-Unis, Phil Radford.

Apple a rejeté ces accusations, expliquant notamment que l'électricité utilisée par son nouveau centre de données situé en Caroline du Nord (sud-est des États-Unis) devrait à terme provenir à 60% d'énergies renouvelables.