Le Premier ministre britannique David Cameron a entamé mardi une visite de trois jours aux États-Unis en voyageant en compagnie de Barack Obama à bord de l'avion présidentiel Air Force One, afin d'aller assister à un match de basket loin de Washington.

Pour marquer ce que les États-Unis qualifient de «relation spéciale» entre les deux alliés, M. Cameron a reçu le très rare honneur pour un dirigeant étranger de voyager à bord de l'avion présidentiel.

Selon un conseiller de la Maison-Blanche, les deux dirigeants ont passé le  vol enfermés dans le bureau volant de M. Obama, avant l'atterrissage à Dayton, dans l'Ohio, où ils ont assisté à l'ouverture du championnat universitaire de basket, sport cher au coeur du président américain.

M. Obama a aussi un intérêt tout particulier pour l'Ohio, un État crucial pour la réélection à laquelle il aspire en novembre prochain.

M. Cameron a assisté au match assis dans les tribunes aux côtés du président américain, qui semblait lui expliquer les règles du jeu. S'exprimant à la télévision à la mi-temps, le chef du gouvernement britannique a confié avoir décelé des similitudes avec le football.

M. Obama a déclaré en plaisantant qu'il demanderait à son hôte de lui enseigner le cricket, sport britannique par excellence.

Mais le vrai enjeu de sa visite sera mercredi lorsque le Premier ministre rencontrera M. Obama dans le Bureau ovale, avant de participer à une conférence de presse au côté du président américain puis à un dîner d'État à la Maison-Blanche.

Les deux hommes devraient évoquer un certain nombre de dossiers internationaux, dont le processus de transfert de la responsabilité de la sécurité de l'OTAN aux forces afghanes, qui doit s'achever d'ici fin 2014.

Ce dossier est devenu encore plus sensible depuis les récentes manifestations anti-américaines en Afghanistan suite à l'incinération de Corans et depuis le massacre dimanche par un soldat américain de 16 civils afghans, dont des femmes et des enfants, dans le sud du pays.

Barack Obama a mis en garde lundi contre un retrait «précipité» des troupes d'Afghanistan et selon l'ambassadeur britannique à Washington, Peter Westmacott, M. Cameron devrait tenir des propos similaires lors de sa visite.

Dans une tribune commune publiée mardi dans le Washington Post, les deux dirigeants ont affirmé leur communauté de vues sur le dossier afghan, alors que leurs pays sont les principaux contributeurs à la mission internationale en Afghanistan.

MM. Obama et Cameron devraient également évoquer le dossier iranien, une semaine après la visite à Washington du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qui a évoqué la possibilité d'une intervention militaire contre la République islamique pour stopper son programme nucléaire controversé.

Selon Peter Westmacott, les gouvernements américain et britannique «pensent tous deux qu'une intervention en Iran ne serait pas utile».