La secrétaire d'État américaine a promis mardi que ses diplomates feraient tout pour promouvoir les intérêts économiques des États-Unis à l'étranger mais a renouvelé ses critiques à l'égard de Pékin accusé de subventionner injustement les entreprises chinoises.

Lors d'une rencontre avec des patrons du monde entier à Washington, Hillary Clinton a assuré qu'elle rencontrerait des chefs d'entreprises lors de chacun de ses déplacements officiels.

Elle a par ailleurs nommé l'ancien banquier Heidi Rediker comme conseiller économique en chef au département d'État.

«Nous sommes passés derrière nombre de pays --certains amis et alliés-- lorsqu'il s'agit d'utiliser la diplomatie pour promouvoir nos intérêts économiques. Les entreprises américaines n'ont pas toujours vu le gouvernement fédéral comme un allié», a déclaré Mme Clinton.

«J'ai donc demandé à tous nos hauts diplomates d'aider et promouvoir les entreprises (américaines) lorsqu'ils voyagent à l'étranger», a-t-elle insisté, ajoutant: «nous ne réduirons pas nos efforts tant que le gouvernement américain ne sera pas devenu le champion des entreprises et du commerce dans le monde».

Cette initiative intervient au moment où les États-Unis redoublent de critiques à l'égard de certains pays venant financièrement en aide à leurs entreprises, notamment la Chine.

Les États-Unis accusent Pékin de subventionner de façon injuste ses entreprises dans des secteurs de haute compétition comme les énergies renouvelables, mais aussi de ne pas protéger les droits de propriété intellectuelle et de maintenir artificiellement sa monnaie à un faible taux pour faciliter ses exportations.

Mme Clinton a souligné mardi que son pays restait engagé en faveur du libéralisme, avant de marteler: «Nous n'allons pas rester là à ne rien faire lorsque nos concurrents ne jouent pas selon les mêmes règles».

Le président Barack Obama s'est fixé comme objectif en 2010, de doubler, d'ici 2015, les exportations américaines, dans l'espoir que cela relancera une économie encore branlante à moins de neuf mois de l'élection présidentielle.