Le président américain Barack Obama a réitéré samedi sa volonté de modifier le fonctionnement du Sénat afin d'atténuer la partisannerie et d'empêcher les législateurs de tirer profit de leur position.

Dans son allocution diffusée à la radio et sur Internet, M. Obama a déclaré que, pendant la tournée de cinq États qui a suivi son discours sur l'État de l'Union, il avait rencontré plusieurs personnes optimistes, mais également des gens incertains quant à la possibilité que «les bonnes décisions soient prises à Washington cette année, l'an prochain ou l'année suivante».

Le président a ajouté qu'en «toute sincérité, en tenant compte de tout ce qui se passe dans la cette ville (Washington), il serait difficile de blâmer la population pour son cynisme».

Il a rappelé son désir de réformer le gouvernement, une demande qu'il avait déjà formulée mardi. M. Obama souhaite que le Sénat vote en faveur d'une loi qui instaurerait un vote à propos des nominations judiciaires et dans les services publics après 90 jours. Selon lui, un nombre important de candidats bénéficient d'un soutien bipartisan, mais leur candidature stagne une fois au Congrès et ce, pour des raisons politiques.

M. Obama a souligné qu'un «sénateur de l'Utah» avait déclaré qu'il bloquerait certaines nominations pour manifester son opposition à la nomination par décret du directeur de la nouvelle agence de protection des consommateurs et de trois membres du National Labor Relations Board, une agence d'enquête sur les pratiques illégales sur le marché du travail. La nomination, faite pendant les vacances des membres du Sénat, est considérée inconstitutionnelle par plusieurs républicains.

«Un sénateur qui ralenti le travail du gouvernement, ce n'est pas ce que les Pères fondateurs de la Constitution ont imaginé», a déclaré le président, en référence au sénateur de l'Utah, le républicain Mike Lee, qui s'est vigoureusement opposé au geste de M. Obama cette semaine.

Le président Obama a par ailleurs demandé à ce que le Congrès vote des lois visant à bannir les transactions d'initiés par des législateurs possédant des informations privilégiées et à empêcher les hommes de loi de posséder des titres de placement dans des sociétés dont les affaires sont reliées au mandat du comité pour lequel ils travaillent.