L'instance anticorruption du Conseil de l'Europe a critiqué vendredi le manque de transparence dans le financement des campagnes politiques aux États-Unis, notamment la possibilité de dons anonymes, alors que les républicains désignent actuellement leur candidat à l'élection présidentielle de novembre.

Dans un rapport, le Groupe d'États contre la corruption (Greco) estime que les groupes à but non lucratif politiquement actifs, dénommés 501(c) par l'administration américaine des impôts, peuvent dissimuler l'identité de leurs donateurs qui peuvent ainsi demeurer anonymes.

Leur utilisation potentielle par les candidats «semble être un phénomène en voie d'expansion, parallèlement à l'accroissement général des dépenses totales engagées pour les  campagnes électorales dans toutes les élections au niveau fédéral», s'inquiète l'instance anticorruption dans un communiqué.

Le Greco demande également aux États-Unis de «ratifier la Convention pénale sur la corruption et de transposer intégralement ses dispositions dans la législation américaine pertinente». Cette ratification permettrait d'être plus efficace dans la lutte juridique contre certains types de délits de corruption, estime le Groupe, qui compte les 47 États membres du Conseil de l'Europe et les États unis depuis 2000.

Le Greco suivra en 2013 les réponses données par les États-Unis afin d'améliorer sa conformité avec le rapport, a-t-il souligné dans un communiqué.

Le Greco a été créé en 1999 par le Conseil de l'Europe pour veiller au respect des normes anticorruption de l'organisation paneuropéenne par ses États membres.

L'actuel favori de la course républicaine à la Maison Blanche, Mitt Romney, a récolté 56 millions de dollars en 2011, contre 88 millions lors des trois premiers trimestres pour le président démocrate Barack Obama, seul candidat à sa propre succession.