Le magazine Hustler a argué mercredi devant une cour d'appel fédérale que sa décision de publier des photos nues d'une mannequin des mois après qu'elle ait été tuée par son mari était protégée par le Premier Amendement, étant donné qu'elle était une figure connue.

La famille de Nancy Toffolini Benoit a enclenché une bataille judiciaire contre le magazine pornographique depuis la publication des photos des mois après que la femme et son fils aient été tués en 2007 par le lutteur Chris Benoit, né à Montréal et ayant grandi en Alberta. Sa famille soutient qu'elle n'avait jamais autorisé Hustler à publier les photos.

La Cour avait déterminé en juin 2009 que la mort d'une célébrité n'accordait pas aux éditeurs carte blanche pour publier n'importe quelles images.

L'affaire a fait l'objet d'un procès, et un jury avait choisi en juin 2011 d'infliger à Hustler des dommages punitifs de 19,6 millions $. Un juge fédéral avait par la suite réduit le montant à 250 000 $ en vertu d'une loi en Géorgie plafonnant les sommes en dommages et intérêts.

Le débat devant le tribunal, mercredi, portait non seulement sur le rétablissement possible du verdict initial, mais aussi sur la pertinence même que la cause ait fait l'objet d'un procès.

Le drame avait attiré l'attention à travers le monde, après que le lutteur, sa femme et leur fils eurent été trouvés morts dans leur demeure en banlieue d'Atlanta. La police a affirmé que Chris Benoit, alors lutteur de la World Wrestling Entertainment, a étranglé son épouse et son fils, avant de s'enlever la vie.