Barack Obama a affiché mardi soir sa confiance lors d'une téléconférence avec des démocrates réunis dans l'Iowa, au moment où ses adversaires républicains y votaient pour la première étape du processus des primaires en vue de la présidentielle de novembre.

«D'une certaine façon, je suis vraiment plus optimiste maintenant que je ne l'étais lorsque j'ai été candidat pour la première fois», a déclaré M. Obama, qui brigue un second mandat à la tête des États-Unis, lors de cette conversation destinée à motiver ses troupes et retransmise depuis Washington par liaison vidéo.

«En 2012, il s'agira de rappeler aux Américains tout le chemin que nous avons parcouru», a ajouté M. Obama. Les candidats républicains à la Maison-Blanche l'accusent d'avoir échoué, en particulier sur le plan économique.

M. Obama a disputé cette assertion, et affirmé que les électeurs démocrates de l'Iowa, dont les suffrages s'étaient portés en majorité sur son nom lors des caucus d'il y a quatre ans, avaient «fait la différence» en lui permettant d'accéder à la Maison-Blanche et d'appliquer son programme de «changement».

«Grâce à ces caucus, nous avons mis fin à la guerre en Irak, comme promis, et nos soldats sont en train de revenir chez eux», a rappelé M. Obama, quelque deux semaines après le départ des derniers militaires américains de ce pays.

«Grâce au travail que tant parmi vous ont effectué avant même les caucus il y a quatre ans, l'assurance-maladie est devenue une réalité pour des millions d'Américains», a-t-il poursuivi.

A une militante qui l'interrogeait sur la façon dont il répondait aux gens lui reprochant de ne pas en avoir fait assez, M. Obama a affirmé que «nous en avons fait beaucoup, et nous avons beaucoup d'autres choses à faire».

«C'est la raison pour laquelle nous avons besoin de quatre années supplémentaires», a assuré le président, à qui aucun candidat démocrate ne dispute la nomination du parti, ce qui interviendra début septembre.

Sans directement évoquer les candidats républicains qui se disputent le droit de l'affronter le 6 novembre, M. Obama a parlé mardi soir des «nombreuses forces qui veulent nous repousser et défaire certains des changements» de sa présidence.

«Nous luttons contre des campagnes de publicité négatives de millions de dollars, contre des groupes de pression et de défense des intérêts particuliers, qui ne veulent pas voir prendre racine les changements pour lesquels vous avez travaillé si durement», a prévenu le président.

«C'est la raison pour laquelle cette fois, ce sera peut-être plus important que la première (...) le changement n'est jamais facile», a affirmé M. Obama, qui doit se déplacer mercredi dans l'Ohio, un État-clé sur la carte électorale, pour y parler d'une selon lui nécessaire stimulation de l'économie, un thème sur lequel il combat les républicains du Congrès depuis septembre.