Un vétéran de la guerre d'Irak soupçonné d'avoir tué une garde forestière du parc national du mont Rainier est parvenu à semer des chiens et des membres de troupes d'intervention spéciale équipés de raquettes pendant près d'une journée. Mais le froid aura finalement eu raison de lui.

Un hélicoptère survolant un secteur isolé du parc, à la recherche de Benjamin Colton Barnes, a finalement retracé l'homme de 24 ans, face contre la neige et sans vie, le corps à moitié enseveli dans la neige, à des heures du secteur où les autorités auraient pu l'appréhender. Selon Ed Troyer, un porte-parole du shérif du comté de Pierce, Barnes ne portait qu'un chandail, une paire de jeans et une espadrille.

La cause du décès n'avait pas été précisée, en début de soirée lundi. Cependant, tout indique que Barnes aurait succombé aux éléments, selon M. Troyer. Un coroner a été dépêché sur place pour déterminer la cause de la mort. M. Troyer a par ailleurs ajouté que deux armes avaient été retrouvées, mais il n'a pas dit à quel endroit, précisément.

Selon la police et des documents juridiques, Barnes aurait eu de la difficulté à gérer la transition vers la vie civile. Il aurait notamment souffert de troubles de stress post-traumatique à la suite de sa réaffectation après son service en Irak, et aurait eu des idées suicidaires.

En juillet, Barnes aurait aussi été impliqué dans un litige avec son ancienne femme au sujet des privilèges de garde de son enfant. Son ex-épouse avait dû demander une ordonnance temporaire de non-communication.

Barnes aurait fui le parc, dimanche, pour se cacher à la suite d'une fusillade survenue dans une maison de Seattle lors d'une fête soulignant la Nouvelle Année et qui a fait quatre blessés, dont deux grièvement. Les autorités croient qu'il aurait tué Margaret Anderson plus tard dimanche.

Les membres des troupes d'intervention spéciale, formés davantage pour réagir à des événements survenant en territoire urbain, ont dû s'aventurer en arrière-pays, un type de terrain avec lequel ils ne sont pas familiers.

«Nous avons des membres de troupes d'intervention, équipés de raquettes, à flanc de montagne. C'est du jamais vu», a confié Ed Troyer, un porte-parole du shérif du comté de Pierce.

Immédiatement après la fusillade de dimanche, les policiers avaient fait évacuer tous les visiteurs du parc et lancé une chasse à l'homme.

La crainte que des touristes se retrouvent au milieu d'un échange de tirs avec Barnes, qui avait été formé en opération de survie, avait incité les responsables à retenir une centaine de personnes à l'intérieur du local réservé aux visiteurs avant de les faire quitter les lieux en milieu de soirée.