Le président américain Barack Obama a rendu hommage à Vaclav Havel, décédé dimanche à l'âge de 75 ans, soulignant sa «résistance pacifique» face aux idéologies répressives.

«J'ai été attristé d'apprendre le décès ce jour de Vaclav Havel, un dramaturge et prisonnier de conscience devenu président de Tchécoslovaquie puis de la République tchèque», a déclaré le président Obama dans un communiqué.        «Ayant subi de nombreux revers, Havel a vécu dans un esprit d'espérance, qu'il qualifiait comme "l'habileté à travailler pour quelque chose parce que c'est bien et non pas parce qu'elle a des chances de succès"», a ajouté M. Obama.

«Sa résistance pacifique a ébranlé les fondations d'un empire, montré le vide d'une idéologie répressive et prouvé que le leadership moral est plus puissant qu'une quelconque arme», a poursuivi le président démocrate.

«Il a joué un rôle majeur dans la Révolution de velours qui a donné la liberté à son peuple et inspiré des générations pour l'autodétermination et la dignité partout dans le monde. Il a aussi incarné les aspirations de la moitié d'un continent coupé par le Rideau de fer et aidé à défaire les liens de l'Histoire conduisant à une Europe démocratique et unie».

La secrétaire d'État Hillary Clinton a quant à elle déclaré, dans un communiqué distinct, que le décès de Vaclav Havel «était une perte pour la République tchèque et pour les défenseurs des droits de l'homme dans le monde».

«Il m'inspirait et j'étais fière de pouvoir dire que c'était un ami», a-t-elle ajouté. «Il avait dit une fois qu'il espérait que l'Histoire se souviendrait de lui comme de quelqu'un ayant fait quelque chose de bien. Le président Havel a passé sa vie à briser les chaînes de l'oppression, s'élevant contre la tyrannie et prônant la démocratie et la liberté».

L'ancien président américain George W. Bush et son épouse Laura ont de leur côté rendu hommage à Vaclav Havel en tant «qu'icône de la liberté». «Laura et moi sommes attristés par la perte de notre ami Vaclav Havel», a dit l'ancien président républicain dans un communiqué. «Son puissant appel en faveur de la liberté a changé le cours de son pays et traversé les continents».

Militant inlassable des droits de l'Homme, le président tchécoslovaque puis tchèque de 1989 à 2003 a passé cinq ans dans les geôles communistes avant 1989. Il a été l'artisan de la chute du communisme dans son pays en 1989.

Il pilota la démocratisation de son pays, puis son adhésion à l'OTAN (1999) et les préparatifs pour l'entrée dans l'UE, conclue en 2004.