Le président Barack Obama a reçu lundi le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen, au moment où des conseillers de la Maison-Blanche ont une nouvelle fois défendu l'importance du rôle des États-Unis au sein de la coalition internationale dans la chute de Mouammar Kadhafi.

Barack Obama et Anders Fogh Rasmussen se sont entretenus dans le Bureau ovale lors d'une rencontre brièvement ouverte aux photographes mais fermée aux journalistes de la presse écrite. La Maison-Blanche a fourni peu de détails sur le contenu de la conversation.

«L'OTAN vient d'achever une mission très importante en Libye et nous pensons qu'elle a été efficacement menée», a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.

Barack Obama a été sous le feu des critiques des Républicains l'accusant de ne pas avoir pris la tête des opérations en Libye à l'instar de la France et de la Grande-Bretagne.

Des conseillers de la Maison-Blanche ont réfuté ces critiques rappelant que les Républicains avaient d'abord fait barrage à cette intervention.

L'ambassadeur américain auprès de l'Alliance atlantique, Ivo Daalder, a déclaré lundi que la stratégie de Barack Obama «avait permis aux alliés de se comporter en alliés».

«C'est la nouvelle OTAN en action: une alliance où la direction américaine est indispensable, où l'armée américaine est indispensable mais où l'Amérique n'a pas à tout faire», a-t-il déclaré devant le centre de réflexion Atlantic Council.

«Aucun pays au monde ne peut faire ce dont l'Amérique est capable, et particulièrement lorsqu'il s'agit de compétences comme le ravitaillement aérien, le brouillage et la prise pour cible», a-t-il dit.

«Pour que l'opération en Libye soit un succès, il fallait que les États-Unis fassent ce qu'ils savent faire».

M. Rasmussen rencontrera également la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, le secrétaire à la Défense Leon Panetta, le conseiller du président Obama pour la sécurité nationale Tom Donilon et des sénateurs américains.

Cette visite intervient six mois avant un sommet de l'OTAN prévu aux États-Unis à Chicago en mai 2012.

L'OTAN a mis fin le 31 octobre à l'opération «Protecteur unifié» à laquelle ont participé 28 pays, onze jours après la mort du colonel Mouammar Kadhafi.