Le président Barack Obama a salué mercredi l'ouverture d'un «nouveau chapitre» dans les relations entre les États-Unis et le Honduras, en recevant à la Maison-Blanche son homologue Porfirio Lobo, deux ans après l'élection de ce dernier dans la foulée d'un coup d'État.

«Aujourd'hui, un nouveau chapitre (s'ouvre) dans les relations entre nos deux pays», a affirmé le président aux journalistes dans le Bureau ovale avant d'entamer des entretiens avec M. Lobo.

«Il y a deux ans, nous avons assisté à un coup d'Etat au Honduras qui a menacé d'éloigner le pays de la démocratie. Et en partie grâce à la pression de la communauté internationale, mais aussi à l'esprit de décision du président Lobo, nous avons vu un retour des pratiques démocratiques et un engagement à la réconciliation qui nous donne beaucoup d'espoir», a ajouté M. Obama.

L'Organisation des États américains (OEA) avait réadmis en juin le Honduras, suspendu près de deux ans auparavant à la suite du coup d'État qui avait chassé le président Manuel Zelaya du pouvoir.

Le 28 juin 2009, l'armée du Honduras avait arrêté Zelaya avec l'aval du Congrès et de la Cour suprême qui dénonçaient l'organisation «illégale» d'une consultation pour réformer la Constitution interdisant à un président de briguer un second mandat.

M. Lobo avait été élu en novembre 2009 sous le régime putschiste, et les États-Unis avaient rétabli leur aide à Tegucigalpa début 2010. M. Zelaya est triomphalement rentré fin mai 2011 dans son pays après l'abandon des poursuites judiciaires le visant. Une élection présidentielle est prévue en 2013.

M. Obama a observé qu'«évidemment, beaucoup reste à faire, et j'ai hâte de discuter avec le président Lobo sur la façon dont nous pouvons aider à faire en sorte que les droits de l'homme soient respectés au Honduras».

Lui et M. Lobo ont aussi évoqué la coopération dans le domaine de la lutte contre le trafic de drogue transitant vers les Etats-Unis par l'Amérique centrale.