Comme dans un film d'horreur: une invasion de millions de fourmis agressives et très rapides. Les insectes sont si nombreux qu'ils font bouger les murs d'acier d'une roulotte de camping. Le poison d'un exterminateur ne les interrompt qu'une journée. Rapidement, une nouvelle horde passe à l'attaque, emmenant avec elle sa progéniture.

L'histoire est réelle, selon un homme qui a passé une décennie à étudier les fourmis. Joe MacGown est responsable d'une partie des collections entomologiques d'un musée de l'Université d'État du Mississippi. Il est depuis retourné sur les lieux de l'invasion pour voir la situation: les fourmis y sont toujours, mais plus les occupants.

Il s'agit d'un exemple extrême de ce qui peut se produire lorsque les fourmis Paratrechina, surnommée fourmis poilues, ne sont pas contrôlées de façon efficace. Même de gigantesques complexes industriels peuvent être endommagés par leurs attaques.

Elles peuvent se déplacer à une vitesse extrêmement rapide, que les autres fourmis ne pourront jamais atteindre et son qualifiées de «poilues» parce que leur abdomen n'est pas aussi luisant que celui des autres fourmis.

Et elles débarquent en Floride, au Texas, au Mississippi et en Louisiane. Au Texas, elles ont envahi des maisons et des complexes industriels, des zones urbaines et communautés rurales. Les fourmis poilues se sont déplacées dans des cargos, des bottes de foin, des plantes en pot et des camions.

Si l'une des fourmis est électrocutée, sa mort libère une substance chimique qui envoie un signal au reste de la colonie: vous êtes menacées et il faut passer à l'attaque.

«Les autres arrivent sans attendre. Très rapidement, elles sont si nombreuses qu'elles forment des «sphères», des «balles» avec leurs corps», affirme Roger Gold, un professeur d'entomologie du Texas.

Si 100 000 fourmis sont tuées, il faut se préparer à en voir des millions passer à l'assaut, selon le professeur Gold.