Les États-Unis mettent en garde contre le risque de «représailles» contre leurs ressortissants et intérêts à l'étranger après la mort d'Anwar al-Aulaqi, imam radical américano-yéménite lié à Al-Qaïda, a annoncé samedi le département d'État dans un communiqué.

Le département d'État précise que cette alerte «mondiale», formulée après «les morts de personnalités clefs du groupe terroriste Al-Qaïda dans la péninsule arabique» (Aqpa), dont Anwar al-Aulaqi, expirera le 30 novembre.

«La mort d'Aulaqi, à court terme, pourrait donner à des personnes ou à des groupes des raisons de se venger en commettant des attentats à travers le monde contre des citoyens ou intérêts américains», souligne la diplomatie américaine.

«Par le passé, Aulaqi et d'autres membres d'Aqpa ont appelé à des attentats», rappelle le département d'État.

Vendredi, le chef de la police de New York Raymond Kelly a indiqué que les forces de l'ordre de la ville avaient été placées en alerte, pour les mêmes raisons.

«Nous savons qu'Aulaqi avait des adeptes aux États-Unis y compris à New York, et pour cette raison nous restons vigilants face à la possibilité que quelqu'un veuille venger sa mort», a déclaré dans un communiqué M. Kelly, relevant que l'imam lié à Al-Qaïda était «un recruteur de terroristes très efficace aux États-Unis».

Aulaqi a été tué vendredi au Yémen, ont annoncé des responsables yéménites et américains. Considéré par les États-Unis comme une menace aussi grande que l'était Oussama Ben Laden, Aulaqi était notamment soupçonné par Washington de liens avec le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, auteur de l'attentat manqué du 25 décembre 2009 sur un avion de ligne américain.

Il avait également correspondu avec le commandant américain Nidal Hassan, auteur présumé de la fusillade qui a fait 13 morts sur la base de Fort Hood (Texas) en novembre 2009.