La Chambre des représentants américaine a approuvé jeudi un compromis entre démocrates et républicains, afin d'éviter une paralysie de l'État fédéral au cours du week-end.

La Chambre a adopté le texte par «consentement unanime». Les élus étant actuellement en congés parlementaires, une poignée d'entre eux étaient présents jeudi. Le texte déjà voté au Sénat lundi soir doit maintenant être envoyé au président Barack Obama pour promulgation.

Il finance l'État fédéral jusqu'à mardi et ouvre la voie à un vote la semaine prochaine pour financer l'administration cette fois-ci jusqu'au 18 novembre.

Républicains et démocrates avaient croisé le fer pendant plusieurs jours sur une disposition controversée pour l'aide aux sinistrés des catastrophes naturelles récentes comme l'ouragan Irène qui a touché la côte est des États-Unis fin août.

Finalement, ils se sont mis d'accord sur un compromis contenant une mesure «propre», c'est-à-dire sans aide aux sinistrés pour le reste de l'exercice budgétaire 2011, mais avec 2,65 milliards de dollars pour les catastrophes naturelles au titre de l'exercice 2012 qui commence le 1er octobre.

Faute d'accord avant 1er octobre, les services jugés non essentiels de l'administration auraient dû fermer leurs portes, entraînant des conséquences néfastes pour l'économie, dont le taux de chômage stagne à 9,1%.

Ce nouveau bras de fer était intervenu deux mois seulement après un affrontement entre les deux partis sur le relèvement du plafond de la dette obtenu in extremis fin juillet. Ce conflit s'était soldé par un abaissement de la note des États-Unis de «AAA» à «AA+», par l'agence d'évaluation financière Standard and Poor's.

En mars puis en avril, Washington était passé à deux doigts d'une paralysie des services gouvernementaux lors de longues disputes sur le budget au Congrès.

Interrogé jeudi sur les difficultés occasionnées par les querelles entre les deux partis du Congrès, le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney a indiqué jeudi que le président Obama «partage(ait) la frustration de beaucoup gens au sujet de la difficulté de réaliser des choses apparemment simples à Washington».