Plusieurs élus républicains ont annoncé mercredi qu'ils bouderaient le discours de Barack Obama sur l'emploi jeudi soir devant le Congrès, laissant entendre qu'ils s'opposeraient aux propositions du président américain.

Le sénateur républicain Jim DeMint, l'une des figures du mouvement ultraconservateur du Tea Party au Congrès, a annoncé sur la chaîne ABC qu'il n'y assisterait probablement pas.

Son collègue David Vitter a indiqué sur Fox News qu'il pourrait regarder le discours depuis son domicile mais qu'il se concentrerait plutôt sur l'ouverture de la saison de football américain. «En tant que supporteur, j'ai mes priorités», a-t-il dit.

Le représentant républicain Paul Broun regardera pour sa part le discours depuis son bureau et répondra à M. Obama sur Twitter, tout en répondant à des questions de ses électeurs, selon sa porte-parole Meredith Griffanti.

Dans un autre style, l'élue du Tennessee Marsha Blackburn a choisi de braver le président.

Elle a invité le patron des guitares Gibson Henry Juszkiewicz --dont la société fait l'objet d'une enquête fédérale pour des soupçons d'importation illégale de bois d'ébène-- à venir écouter M. Obama jeudi devant le Congrès.

Mme Blackburn qui défend la société Gibson installée à Memphis et Nashville, dans son État, a estimé dans un communiqué que «les guitares Gibson sont au coeur de ce débat sur l'emploi, et c'est un exemple qui montre pourquoi le président Obama se trompe» dans son action pour tenter de redresser l'économie.

La société Gibson s'est défendue la semaine dernière d'avoir importé de l'ébène illégalement.

«Nous ne faisons pas de contrebande», avait affirmé sur CNN le directeur général de l'entreprise Henry Juszkiewicz.

La police a perquisitionné et saisi le 24 août un stock de bois précieux dans les locaux du célèbre fabricant des Les Paul, Epiphone et autres guitares utilisées par B.B. King, Paul McCartney, Eric Clapton, The Edge de U2 ou autrefois Bob Marley et John Lennon.