La campagne de désobéissance civile visant à faire pression auprès du président des États-Unis, Barack Obama, pour qu'il mette un frein au projet de construction de l'oléoduc Keystone XL par la compagnie TransCanada a pris fin, samedi.

Les protestataires se sont réunis pour une dernière fois après deux semaines de rassemblements au cours desquels environ mille personnes ont été arrêtées.

Parmi les individus interpellés figurent quelques célébrités, notamment les actrices Daryl Hannah et Margot Kidder, de même que la journaliste et militante canadienne Naomi Klein.

Le coordonnateur de la campagne, l'écologiste de renom Bill McKibben, estime que les événements ont permis d'augmenter la prise de conscience de l'impact environnemental lié au projet du pipeline et aux sables bitumineux de l'Alberta.

Il reconnaît toutefois que la décision finale revient à l'administration Obama, qui tranchera à savoir si le projet de construction peut ou non aller de l'avant.

Selon M. McKibeen, le Canada et les entreprises pétrolières exercent une pression énorme dans cette affaire mais il a bon espoir que les récentes manifestations contribueront à faire pencher la balance en la faveur des écologistes.

L'administration Obama a fait savoir que sa décision finale serait connue d'ici la fin de l'année, après avoir déterminé dans un premier temps si ce projet est dans l'intérêt national des États-Unis.

L'oléoduc Keystone XL doit transporter le pétrole brut produit à partir des sables bitumineux de l'Alberta à travers six États américains jusqu'à des raffineries au Texas.

Le département d'État américain a publié la semaine dernière son rapport final concernant l'évaluation environnementale du projet de 7 milliards $, dans lequel il estime que les risques qu'il présente sont minimes.