La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a demandé jeudi aux nouvelles autorités de Tripoli de remettre en prison le Libyen Abdelbaset al-Megrahi, condamné pour l'attentat de Lockerbie qui a fait 270 morts en 1988, puis libéré pour raison médicale, a-t-on appris au sein de son entourage.

«Nous croyons que Megrahi doit se retrouver derrière les barreaux, il n'aurait pas dû être libéré», a déclaré un responsable du département d'État américain, en marge de la conférence internationale sur la Libye réunie à Paris.

Mercredi, l'administration Obama avait pourant tempéré la demande de parlementaires américains de voir retourner en prison Abdelbaset al-Megrahi, en assurant que la mission des rebelles libyens était d'abord de stabiliser leur pays.

M. Megrahi a été le seul condamné pour l'attentat qui avait détruit en vol un Boeing de la Pan Am au-dessus de Lockerbie (Écosse), causant la mort de 270 personnes à bord et au sol.

Libéré pour raisons médicales il y a deux ans par la justice écossaise, il serait désormais mourant, a affirmé lundi son frère devant sa maison à Tripoli.

Le même jour, le département d'État avait indiqué que Washington avait demandé au CNT d'examiner le cas judiciaire d'al-Megrahi.

«Ce type a du sang sur les mains, les vies d'innocents sur la conscience. La Libye de Kadhafi en avait fait un héros. On peut imaginer qu'une Libye nouvelle, libre et démocratique regarde différemment un terroriste condamné», avait indiqué la porte-parole de la diplomatie américaine, Victoria Nuland.

Plusieurs sénateurs américains ont demandé au CNT d'arrêter M. Megrahi et de l'extrader. Mais les États-Unis n'ont aucun traité d'extradition avec la Libye.