Le président américain Barack Obama a quitté jeudi Washington pour quelques jours de repos en famille sur l'île de Martha's Vineyard, ses adversaires ne manquant pas de le railler estimant qu'il ne devrait pas quitter la Maison-Blanche en période de crise.

Économiquement et politiquement, le président Obama est de plus en plus sous pression. Le ralentissement de la croissance américaine et un taux de chômage qui culmine à 9,1% jettent en effet une ombre sur ses perspectives de réélection en novembre 2012.

«Si j'étais président, je ne chercherais pas à passer dix jours à Martha's Vineyard», lieu de séjour prisé des riches et des puissants, a assuré le républicain Mitt Romney, favori des sondages pour être le candidat de son parti face à Barack Obama lors de la présidentielle de 2012.

«Si vous êtes président des États unis et que le pays est en crise, et nous sommes en ce moment en plein dans une crise de l'emploi, alors vous ne devriez pas partir en vacances», a-t-il ajouté sur la radio WLS 980 de Chicago.

«Le président des États-Unis reste le président des États-Unis où qu'il aille», a assuré un porte-parole de la Maison-Blanche, Joshua Earnest.

Le conseiller de M. Obama pour l'antiterrorisme, John Brennan, a embarqué à bord de l'avion présidentiel Air Force One avec le dirigeant américain en direction de son lieu de villégiature, où se rendra aussi son conseiller économique Brian Deese la semaine prochaine, a souligné Joshua Earnest.

«Le président est conscient du fait que ses responsabilités sont importantes et qu'il doit les assumer 24 heures par jour, 365 jours par an», a insisté le porte-parole.

C'est le troisième été de suite que M. Obama passe des vacances dans une ferme de l'île huppée située dans le Massachusetts avec son épouse Michelle, ses filles Sasha et Malia et des amis.

Pendant ses vacances, il s'adonnera à sa passion pour le golf, entreprendra des excursions, mais passera aussi du temps à préparer le discours qu'il compte prononcer le 5 septembre, a souligné Joshua Earnest

L'administration américaine a annoncé mercredi que Barack Obama allait dévoiler début septembre au cours d'un discours un nouveau plan pour créer des emplois et relancer la croissance.

Ce plan risque cependant de se heurter à l'obstruction des républicains, peu enclins à le soutenir à 14 mois de la présidentielle et son discours devrait donner le ton d'un automne d'affrontements avec ses adversaires sur la fiscalité, les dépenses et la reprise économique.