Les candidats à l'investiture républicaine se bousculent à la veille du «scrutin de paille» de samedi dans l'Iowa, vote informel aux allures de premier test avant le déclenchement officiel de la campagne des primaires républicaines.

Cet événement, au cours duquel s'affrontent plusieurs des huit candidats à l'investiture, devrait être éclipsé par l'entrée en lice officielle d'un nouvel aspirant à la Maison-Blanche, le gouverneur du Texas Rick Perry.

En prévision des caucus de l'Iowa, les candidats jusqu'ici déclarés à l'investiture républicaine pour la course à la Maison-Blanche, l'ancien gouverneur du Massachusetts Mitt Romney en tête, s'y sont affrontés jeudi soir dans un débat télévisé.

L'enjeu était principalement de savoir lequel serait le plus apte à affronter le président démocrate Barack Obama lors des élections de novembre 2012.

Le «scrutin de paille» de l'Iowa est la première occasion pour les républicains de cet État-clé de dire publiquement à qui va leur préférence pour porter les couleurs du parti dans la course à la Maison-Blanche. Bien que ses résultats ne soient ni scientifiques ni contraignants, il peut fournir des indications sur la popularité des différents candidats.

Face à Mitt Romney, actuel favori, les principaux candidats sont l'ancien gouverneur du Minnesota Tim Pawlenty et la candidate du Tea Party Michele Bachman, élue du Minnesota également, qui a le vent en poupe depuis son entrée en lice cet été, avec le soutien de l'aile la plus conservatrice du parti. Jeudi soir, M. Pawlenty et Mme Bachmann se sont longuement affrontés pendant le débat, ce qui a permis à Mitt Romney de tirer son épingle du jeu sans encombre.

Les autres candidats participant au débat étaient Jon Huntsman, ex-gouverneur de l'Utah, Newt Gingrich, ex-président de la Chambre des représentants et ancienne gloire du parti dans les années 90, le représentant Ron Paul, l'ancien sénateur Rick Santorum et l'homme d'affaires Herman Cain.

C'était le premier débat pour Jon Huntsman, ambassadeur des États-Unis en Chine jusqu'à tout récemment. Il n'est pas dans la course pour les caucus de l'Iowa, car il est bien trop modéré sur les questions sociales pour cet État conservateur. Il n'a d'ailleurs pas hésité à défendre son soutien aux unions civiles pour les couples homosexuels.

Histoire de compliquer encore la course, le gouverneur du Texas Rick Perry a fait savoir jeudi, par la voix de son porte-parole Mark Miner, qu'il comptait bien se porter candidat à l'investiture.

Il devrait l'annoncer officiellement samedi, au cours d'une tournée en Caroline du Sud et dans le New Hampshire, deux États stratégiques de la course à l'investiture.

Le flamboyant Rick Perry, fort de la réussite économique du Texas, est susceptible de changer la donne dans le camp républicain. Il pourrait unifier derrière sa candidature les franges les plus conservatrices du parti républicain et la droite chrétienne évangélique, qu'il a séduites en organisant la semaine dernière une grande journée de prière pour la rédemption des États-Unis dans sa ville de Houston.

Quant à la très médiatique Sarah Palin, ex-gouverneure de l'Alaska qui reste populaire au sein du Tea Party, elle n'a toujours pas abattu ses cartes et fait durer le suspense sur l'éventualité de son entrée en lice.