Un proche conseiller politique de Barack Obama a envoyé vendredi une première pique au gouverneur du Texas Rick Perry, qui annoncera samedi sa candidature à la nomination républicaine pour 2012, preuve du sérieux avec lequel le président envisage ce nouvel adversaire.

Rick Perry «a profité de choses avec lesquelles il n'a presque rien à voir» concernant la réussite économique du Texas, a estimé David Axelrod sur la chaîne de télévision ABC.

«Il y a une raison spécifique pour laquelle le Texas réussit aussi bien: le secteur pétrolier marche très bien depuis plusieurs années, et l'armée s'est aussi développée à cause des défis auxquels nous faisons face à l'étranger», a poursuivi le cerveau de l'élection de Barack Obama en 2008, et principal conseiller de sa campagne de réélection.

Rick Perry est devenu gouverneur du Texas en 2000, succédant à George W. Bush, élu la même année président des États-Unis.

Depuis plusieurs mois, le gouverneur ne cesse de vanter la croissance et les chiffres de l'emploi dans son État, comme preuves de sa capacité à exercer les plus hautes fonctions.

«Je suis un gouverneur pro-entreprises, je serai un président pro-entreprises», a-t-il affirmé au magazine Time jeudi.

Suggérant une ligne d'attaque contre celui que certains républicains considèrent comme un sauveur, David Axelrod a dénoncé la «décimation» des secteurs de l'éducation et la santé au Texas.

Il a aussi ravivé, sur la chaîne CBS, une déclaration de Rick Perry en 2009, qui aurait «appelé à la sécession» du Texas des Etats-Unis lors d'une réunion des ultra-conservateurs du «tea party».

Le gouverneur du Texas avait alors lancé: «Lorsque nous avons rejoint le pays en 1845, nous étions une république, une nation indépendante (...) Et l'une des conditions était que nous pouvions partir quand nous le voulions. C'est quelque chose que nous considérons encore».

Un porte-parole avait à l'époque répondu que le gouverneur blaguait.