Mitt Romney participera, ce soir, au New Hampshire, à un débat opposant sept candidats en étant perçu comme le grand favori dans la course à l'investiture du Parti républicain, mais ses rivaux tenteront de fragiliser et de miner sa candidature.

Le New Hampshire devrait être un État prometteur pour M. Romney, qui a officiellement annoncé, un peu plus tôt ce mois-ci, qu'il se lançait dans la course pour représenter le Parti républicain aux prochaines élections présidentielles. Mais cet État comporte également certains dangers.

M. Romney, qui a déjà été le gouverneur du Massachusetts, État voisin du New Hampshire, possède une résidence secondaire dans l'État du granite, où auront lieu les premières élections primaires. Il y est bien connu et établi et y consacre davantage d'efforts qu'il ne l'avait fait il y a quatre ans, lorsque John McCain lui a été préféré.

Mais la proximité entre le Massachusetts et le New Hampshire est une arme à deux tranchants.

Les électeurs connaissent bien le programme des soins de santé que M. Romney avait proposé pour le Massachusetts, un programme qui comportait une couverture d'assurance obligatoire comparable à l'exigence fédérale du président Barack Obama et que plusieurs conservateurs détestent.

Alors qu'il était un politicien au Massachusetts, un État plutôt libéral, M. Romney avait pris des positions qui sont en contradiction avec ce que désirent plusieurs électeurs aux primaires.

En ce qui concerne le débat de ce soir, qui aura lieu à Manchester, il est facile de deviner quelle forme prendront les attaques des autres candidats contre le favori.

La représentante du Minnesota Michele Bachmann, l'homme d'affaires Herman Cain, l'ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich, le représentant du Texas Ron Paul, l'ex-gouverneur du Minnesota Tim Pawlenty et l'ancien sénateur Rick Santorum qualifieront Mitt Romney de père intellectuel de la loi des démocrates concernant les soins de santé.

Les six autres candidats pourraient bien également rappeler que M. Romney a changé d'opinion au sujet de l'avortement et des droits des homosexuels depuis le moment où il était candidat au Sénat et gouverneur du Massachusetts.

Mitt Romney a eu de la difficulté à défendre son bilan et à affronter les affirmations voulant qu'il manque d'authenticité et qu'il soit opportuniste.

Il a expliqué que ses volte-face sur l'avortement et les droits des homosexuels venaient du coeur. Quant à ses politiques sur la santé dans le Massachusetts, M. Romney a fait valoir qu'elles étaient appropriées pour l'État, mais qu'il ne s'agissait pas d'un bon modèle pour le pays en entier.