Les États-Unis ont catégoriquement démenti jeudi tout intérêt de la secrétaire d'État Hillary Clinton pour la présidence de la Banque mondiale, contrairement à des informations publiées par l'agence de presse Reuters.

«Cette histoire est totalement fausse», a déclaré Philippe Reines, un proche conseiller de Mme Clinton. La ministre «n'a eu aucune conversation avec le président (Barack Obama), la Maison Blanche ou qui que ce soit à propos d'un départ pour la Banque Mondiale», a-t-il assuré dans un courriel adressé à la presse.

«Elle n'a exprimé aucun intérêt pour ce poste» et «ne l'accepterait pas si on le lui proposait», a ajouté M. Reines.

La Maison Blanche a également démenti ces informations par la voix de son porte-parole, Jay Carney: «cette histoire est fausse, complètement fausse», a-t-il dit.

L'agence Reuters avait indiqué que la chef de la diplomatie américaine était en discussions avec la Maison Blanche pour prendre la tête de l'institution internationale l'an prochain, à la fin du mandat de l'actuel président de la Banque mondiale, Robert Zoellick. Le poste est traditionnellement réservé à un Américain.

Une source proche de la Banque mondiale a indiqué à l'AFP que les États-Unis étudiaient la possibilité d'une candidature de Mme Clinton à la tête de l'organisation internationale.

«C'est une hypothèse forte, sérieuse sur laquelle ils travaillent», a déclaré cette personne proche du dossier. «Il y a beaucoup de signaux» depuis quelques mois, notamment en provenance du Trésor, a-t-elle ajouté.

Une porte-parole du Trésor à qui l'AFP demandait de confirmer ou de démentir ce point précis a répondu: «Nous ne ferons pas de commentaire».

Les rumeurs sur l'avenir de Mme Clinton, 63 ans, sont récurrentes depuis qu'elle a pris la tête de la diplomatie américaine en janvier 2009.

Mais l'intéressée a fait savoir en mars qu'elle souhaitait conserver son poste au moins jusqu'au début d'un éventuel deuxième mandat du président Barack Obama, en 2013. Mme Clinton a aussi indiqué à plusieurs reprises qu'elle ne souhaitait pas briguer à nouveau la présidence américaine, après sa défaite lors des primaires démocrates de 2008 face à Barack Obama.